Le tribunal l’a condamné à suivre un cours de citoyenneté. Un résident de 49 ans était jugé pour violences contre le maire d’Hazebrouck Valentin Belleval, ce mardi au tribunal de Dunkerque. Le 13 juin, il l’a bousculé lors d’une altercation dans un café de la ville. Le prévenu qui se considère comme un « opposant politique » a revendiqué la légitime défense.
Le maire est venu lui demander d’arrêter de le diffamer sur les réseaux sociaux
Des images de vidéosurveillance du Café de Paris ont été diffusées lors de l’audience. On voit le maire entrer dans le café, tandis que le prévenu lui-même en sort. Ils se serrent la main, une discussion s’engage entre eux, puis le maire pose la main sur l’avant-bras de l’homme de 49 ans. Celui-ci le repousse alors violemment vers la poitrine avec les deux mains. Lors de sa plainte, Valentin Belleval a expliqué faire régulièrement l’objet de commentaires diffamatoires sur Facebook. Les deux hommes ne s’entendent pasle prévenu envisage également de se présenter à la mairie aux prochaines élections municipales.
Valentin Belleval a expliqué aux enquêteurs avoir demandé au prévenu de cesser de le diffamer sur les réseaux sociaux lors de cette rencontre. Puis le ton est monté, il a dit avoir posé la main sur le bras du prévenu pour lui demander de se calmer, et le prévenu s’est alors mis en colère et l’a poussé, avant que le gérant et un serveur n’interviennent.
Autodéfense
“C’est très simple, je ne comprends pas pourquoi je suis là, la victime c’est moi”a déclaré l’accusé à l’audience. Il affirme avoir fait ce geste pour « repoussez votre agresseur »selon lui, c’est le maire qui lui a serré l’avant-bras. Il plaide la légitime défense. Il affirme s’être ensuite rendu au commissariat pour porter plainte, mais la police a refusé. « Nous ne faisons pas appel aux gens. Nous ne nous entendons pas, alors ne viens pas me parler !dit le prévenu. « Le repousser, pensez-vous que c’est proportionné ?demande le président.
« Il n’y a pas de légitime défense, la réponse n’est pas proportionnée » souligne le procureur. « Si le banc n’était pas là, le maire aurait certainement pris du retard. Cela dépasse largement le cadre politique. En 2023, il y a eu 2 600 signalements contre des élus, dont 60% sont des maires »se souvient l’avocat de Valentin Belleval.
L’homme de 49 ans était condamné à une formation à la citoyenneté. Il est également condamné à une amende de 150 euros pour préjudice moral et de 700 euros de frais d’avocat. Il a assuré qu’il ferait appel.