A 75 ans, après 36 ans comme président de l’Olympique Lyonnais puis un an comme vice-président de la Fédération française de football, Jean-Michel Aulas cocherait toutes les cases d’un homme éloigné « des terrains ». Pourtant, l’un des dirigeants qui auront marqué l’histoire du football français est plus proche qu’on ne le pense du monde amateur.
Il n’est pas nécessaire de le lancer sur le sujet pour qu’il s’exprime avec une franche passion. Présent à Rennes, vendredi 29 novembre, comme numéro deux de la liste de Philippe Diallo – candidat à la présidence de la FFF face à Pierre Samsonoff – pour rencontrer les adhérents de la Ligue de Bretagne et de ses différentes circonscriptions, il prend la parole.
« J’ai refait ma vie avec ma femme qui est plus jeune et qui a trois enfants, que je considère comme dépendants de moi : deux garçons de 10 et 14 ans et une fille de 12 ans… Et ils jouent tous au football. » Et « beau-père » ne se limite pas à prendre un taxi depuis chez lui jusqu’aux stades de l’Éveil de Lyon à Villeurbanne.
« J’y passe tous mes samedis matins »
« Je suis un instigateur, un guide, et je participe à la vie du club. J’y passe tous mes samedis matins, que ce soit avec les bénévoles de la buvette, les éducateurs ou le président. Je suis un fanatique de football amateur, assure-t-il. Cela me permet de redécouvrir ce football, un peu dans l’esprit de l’OL à mon arrivée en 1987, époque où le football professionnel était bien moins développé. »
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Il ne passe évidemment pas incognito… « Quand on a servi pendant 35 ans comme président du club phare de la région, les gens vous reconnaissent »il sourit. Il en profite surtout pour renouer avec le football d’en bas, celui des 12 500 clubs amateurs que compte l’Hexagone. « Je suis en contact direct avec les éducateurs, le président, les bénévoles… L’Éveil de Lyon compte encore 1 200 adhérents. Et ça me permet de connaître le football amateur d’un point de vue opérationnel, ce qui n’était pas le cas. »
