Samedi 30 novembre, à 18 heures, le FC Valence (R3) affronte Martigues (L2) pour le 8e tour de Coupe de France, au stade Pompidou. Entretien avec Brigitte Armand, présidente de la surprise Valentinoise.
C’est le match d’une vie. Après avoir sorti Marignane (N2), qui évolue quatre échelons au dessus, le FC Valence (R3) affrontera un club professionnel pour la 8e tour de coupe nationale : FC Martigues, pensionnaire de Ligue 2. Six divisions séparent les deux équipes. A deux jours du coup d’envoi, la présidente du club Valentin (petit poucet de la compétition avec Le Touquet) Brigitte Armand revient sur cette épopée, et sur un match où les mondes amateur et professionnel partageront le même rectangle vert.
PL : Comment va l’un des nouveaux petits pouces de la Coupe de France ?
Bien ! Entre-temps, il a fallu passer de l’euphorie de la Coupe de France à la réalité. Pour les joueurs, c’est difficile de se recentrer sur le championnat. Ils ont vécu quelque chose de magnifique.
PL : Parlez-nous de cette soirée du 16 novembre, où vos joueurs ont fait ressortir une équipe qui jouait quatre niveaux au-dessus de la vôtre.
Je l’ai vécu sous le stress. On marque à 6e minute et puis il a fallu tenir jusqu’au 94e…C’était très long. Les dix derniers, je ne vous le dis même pas (rires). Après, c’était une explosion de joie, avec l’envahissement du terrain, l’euphorie des joueurs… C’était magnifique.
PL : Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que vous jouiez dans un club professionnel ?
Comme les tirages du 7e et toi 8e la tournée se faisait en même temps, on savait que ce serait eux. On voulait déjà une belle affiche pour le tour précédent. C’est fait, nous sommes heureux. Pour certains joueurs, affronter une équipe pro n’arrivera qu’une fois dans leur vie.
PL : Que diriez-vous à vos joueurs avant le match ?
D’habitude je suis dans le vestiaire avec eux mais comme il y a beaucoup d’organisation, je ne sais pas si j’y serai. Si je peux, je leur dirai : c’est parti, c’est pour vous !
PL : Vous accueillerez pour la deuxième fois le stade Pompidou. Comment préparez-vous cette réception ?
On s’organise avec la fédération, la police, la mairie… Au tour précédent, c’était plus facile, on n’a pas reçu d’équipe professionnelle. Là, nous avons des conditions plus strictes. Par exemple, il faut un poste de la Croix-Rouge. […] . La buvette et les stewards sont nos licenciés.
PL : Des informations sur la billetterie ?
Nous avons fixé deux tarifs : 5 € pour les adultes et 3 € pour les enfants de moins de 16 ans. La billetterie sera ouverte le jour du match, nous vendons les billets uniquement au stade.
PL : Qu’apporte cette folle épopée au FC Valence ?
Nous avons amélioré notre image. On véhiculait une image qui n’était pas très positive. Là, nous avons montré que nous étions capables de faire venir un public différent, venant de différents quartiers, de différentes villes. C’est un plus pour Valence.
PL : Qu’en pensent ceux qui n’ont pas une bonne image de votre club ?
On a l’image d’un club de quartier. Mais à chaque fois qu’un adversaire vient jouer avec nous, ça se passe très bien. Ce ne sont que des préjugés.
PL : Attendez-vous une augmentation des licenciés au club ?
Peut être. Nous avons d’anciens joueurs qui veulent revenir ! A voir dans le temps…
PL : Croyez-vous à un nouvel exploit ?
C’est la Coupe de France, tout peut arriver (rires). Nous ne nous attendions pas à la victoire au tour précédent. Avant d’affronter Marignane, on s’est dit que ça allait être très dur. Cela va être très, très difficile. Mais bon, on va prendre les choses comme elles viennent.
Informations
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