Pour un salarié du privé sur douze en Nouvelle-Aquitaine, avoir un emploi ne garantit pas de vivre dignement. En partant d’une définition du « bas salaire » comme étant inférieur à 1 394 € par mois (1), en équivalent temps plein, l’Insee régional arrive à ce chiffre de 8 %. C’est ce que révèle une étude publiée jeudi 28 novembre 2024.
La pauvreté salariale varie considérablement d’un département à l’autre. Ainsi les Deux-Sèvres obtiennent un bien meilleur résultat avec un faible taux de salaire dans le privé, inférieur à 6,5 %. Vienne se situe exactement dans la moyenne régionale.
Les artisans en difficulté
Le profil type d’un travailleur à bas salaire est un ouvrier ou un salarié peu ou pas qualifié (43% du total), très souvent à temps partiel, en contrat de courte durée.
Ce sont les emplois du secteur tertiaire qui paient le moins, les salaires dans l’industrie et le bâtiment étant bien plus raisonnables. Si la majorité des salariés mal payés se trouvent dans les métiers du ménage et de l’aide à domicile, ce sont les artisans non qualifiés qui peinent le plus à gagner leur vie : plus de 60 % sont sous-employés. payé.
Les femmes et les jeunes particulièrement touchés par les bas salaires
Viennent ensuite les ouvriers non qualifiés de l’industrie, les employés de maison chez les particuliers, les salariés de l’horticulture, etc. Les femmes sont particulièrement concernées : alors qu’elles représentent moins de la moitié des salariés du privé (46 %), elles représentent 54 % des bas salaires, dus en particulier au grand nombre de travailleurs à temps partiel (deux fois plus que les hommes).
La part des jeunes (moins de 26 ans), qui représentent 20 % des salariés du privé, passe à 30 % des salariés mal payés. Cette situation particulière s’explique par le manque de formation en début de carrière et les périodes fréquentes de chômage de ces jeunes salariés.
(1) Chiffres pour 2022, soit un peu plus que le Smic mensuel.