Par
Cyrille Roy
Publié le
1 juillet 2024 à 07:36
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13h04 Un téléphone sonne au centre d’accueil et de régulation des appels (CRRA 15) du Centre Hospitalier Eure Seine. Un assistant de régulation se dirige directement vers l’appareil, situé dans un coin de la pièce : c’est un appel prioritaire. Il écoute le message de l’ARS et retourne à son poste pour transmettre l’information au médecin régulateur.
Un accident lors de la soirée d’ouverture des Jeux Olympiques
À 2 km de la gare d’Évreux, dans le sens Cherbourg-Paris, un train vient de dérailler. De nombreuses personnes étaient à bord, ce qui justifie le déclenchement d’une situation sanitaire exceptionnelle. « C’est le soir de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. De nombreux touristes ont pris le train. Il y a 400 voyageurs. Deux wagons sont couchés sur le flanc, il y a beaucoup de victimes », explique Vanessa Colin, qui dirige l’exercice.
Les équipes savent qu’elles participent à une séance d’entraînement, mais elles ne savent rien du scénario. « Action ! » lance la formatrice, une fois son briefing de moins de deux minutes terminé. L’enjeu pour les huit médecins et treize personnels paramédicaux il s’agit maintenant d’arriver le plus rapidement possible et de mettre en place le poste médical avancéune immense tente gonflable et l’équipement adéquat pour prendre soin de la vingt-trois victimes.
Trier les victimes
Pendant plus de deux heures, les secouristes vont tenter de gérer au mieux cette situation de crise. Les victimes ont été maquillées pour l’occasion. LE les blessures sont ultra réalistes et correspondent à ce type d’accident. « Nous avons des traumatismes, des fractures, des dermabrasions et des hémorragies. Ça va de la tête aux pieds», explique Clara Mouton, qui compose les bénévoles du centre hospitalier. Pour pousser le réalisme encore plus loin, certains doivent jouer les victimes choquées, voire agitées.
Dépassés en nombre par rapport aux blessés, les soignants sont débordés. Ils doivent faire des choix et faire le tri entre les urgences urgences absolues, urgences relatives, blessés légers… Tout cela sous l’œil d’observateurs qui participeront au débriefing qui se tiendra en fin de journée.
À la veille des Jeux olympiques, ces exercices sont pris très au sérieux. Et ils se multiplient. « Le scénario est crédible, assure Vanessa Colin. Dans l’Eure, on a des trains, des chantiers d’entraînement, le passage de la flamme… » Adaptées à tous types de situations, ces simulations sont nécessaires pour maintenir le personnel alerte et efficace sur le terrain.
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