Comment se protéger des piqûres de tiques ? – .

Comment se protéger des piqûres de tiques ? – .
Comment se protéger des piqûres de tiques ? – .

Cet été, les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches ont été ajoutées à la carte des zones endémiques du Québec.

En pharmacie, des brochures d’information sont prêtes à être distribuées, tandis qu’un message sur la ligne téléphonique invite à plusieurs reprises les citoyens à se renseigner sur les piqûres de tiques à pattes noires en cas de doute.

Il n’en demeure pas moins que pour l’instant, rares sont ceux qui ont levé la main pour recevoir l’avis d’un spécialiste, conviennent les pharmaciens avec qui nous avons discuté. Le soleil.

Des deux côtés du fleuve Saint-Laurent, le nombre de cas déclarés de la maladie de Lyme demeure faible. En date du 22 juin, seulement deux cas y avaient été rapportés sur 103 au Québec, selon les données du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Plus de la moitié des cas se trouvent en Estrie, la région qui a toujours été la plus touchée à l’échelle provinciale. Et de loin.

« La plupart du temps, quand quelqu’un vient nous voir pour une tique, c’est qu’il vient de se faire mordre ou qu’il l’a été récemment », observe Stéphanie Lepage, qui travaille comme pharmacienne dans une succursale Jean Coutu de Cowansville.

Le risque de piqûres peut toutefois être minimisé avec quelques précautions, ajoute-t-elle.

Un anti-moustique pour éviter les tiques ?

Protéger la peau exposée avec un anti-moustique fait partie de la liste des recommandations.

Sur les étiquettes, il faut identifier les principes actifs, à savoir le DEET à une concentration de 15 à 30 % et l’icaridine à 20 %. À ce jour, aucune étude n’a pu déterminer si l’une des deux molécules est plus efficace que l’autre.

Certaines personnes préfèrent les produits DEET en raison de la fameuse odeur que dégagent les produits OFF. Un signe d’efficacité, selon certains.

Mais c’est un mythe, dit Mme Lepage.

« Le DEET et l’icaridine seront sur un pied d’égalité. […] Pour la population pédiatrique ou les femmes enceintes, l’icaridine a moins de restrictions. Et sa durée d’action est plus longue. On a une efficacité de peut-être huit à douze heures par rapport à un DEET qu’il faut réappliquer toutes les six à huit heures.

D’ici 2030, la zone climatique favorable à l’établissement des populations de tiques à pattes noires couvre l’ensemble du sud du Québec, selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). (François Roy/La Presse Archives)

Quant à savoir si d’autres produits peuvent être de bons répulsifs, elle met en garde contre les recettes maison à base d’huiles essentielles, dont l’efficacité n’est pas prouvée.

Apprivoiser

Une plus grande vigilance devra être développée par les citoyens des communes nouvellement à risque, insiste le pharmacien.

En Estrie, des habitudes préventives ont été intégrées à la routine : rester sur les sentiers, porter des vêtements longs et faire une auto-inspection pour voir si une tique s’est posée en chemin.

« Il est essentiel de s’auto-examiner tous les jours ou à chaque fois que l’on s’adonne à une activité à risque. Pour quelqu’un qui fait de la randonnée ou du jardinage, il est important de vérifier. »

— Stéphanie Lepage, pharmacienne

En raison de la migration d’oiseaux, de cerfs ou d’autres petits mammifères, le risque de contracter la maladie n’est pas nul en dehors des 461 communes de la zone endémique.

« C’est sûr que nous, en Estrie, sommes malheureusement dans une zone plus endémique depuis plusieurs années déjà. […] Sur la dernière carte produite par l’INSPQ, [la zone] « Le niveau d’eau monte presque au nord de l’île de Montréal. Avec les changements climatiques, il risque de continuer à monter », dit-elle.

Dernier recours…

La transmission de la maladie de Lyme se produit généralement lorsqu’une tique porteuse de la maladie se trouve sous la peau pendant plus de 24 heures. Les symptômes comprennent une rougeur de plus de cinq centimètres, de la fièvre et des douleurs musculaires.

« Si on enlève la tique – elle n’est pas là depuis longtemps et la peau est globalement bonne –, c’est à ce moment-là qu’on peut aller à la pharmacie pour potentiellement recevoir une prophylaxie », précise Mme Lepage.

Un traitement préventif qui peut être reçu sous certaines conditions :

  1. Montrez que la morsure est bien celle d’une tique en la gardant dans un bocal ou en la photographiant.
  2. Assurez-vous que la tique est attachée depuis au moins 24 heures.
  3. Ne présentez aucun autre signe avant-coureur de la maladie de Lyme.
  4. Avoir été mordu dans une zone à risque de transmission.

« C’est un outil qui peut être utile, qui est facile à donner et qui est bien toléré. Nous prendrons tout l’arsenal possible, mais ce n’est pas la panacée » […] « Nous continuons à minimiser les risques. Même dans les études sur la prophylaxie, les résultats sont, dans l’ensemble, mitigés », met sur la table le pharmacien.

Avez-vous des questions ou des suggestions concernant la section Consommation du Soleil? Écrivez-nous maintenant à [email protected].

 
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