Qui pollue l’eau du robinet ? Hugo Clément enquête sur 5

Qui pollue l’eau du robinet ? Hugo Clément enquête sur 5
Qui pollue l’eau du robinet ? Hugo Clément enquête sur France 5

La qualité de l’eau du robinet dans de nombreuses communes en est de plus en plus remise en cause, notamment à cause de polluants tels que per- et polyfluoroalkyle (PFAS) qui présentent taux au-dessus des normes.

Dans son documentaire diffusé sur France 5 lundi 25 novembrele journaliste Hugo Clément alerte sur la pollution de l’eau du robinet. L’enquête est disponible sur France jusqu’au 30 avril 2024.

Pesticides dans l’eau du robinet

A travers ce reportage, Hugo Clément enquête sur l’eau du robinet. D’où vient-elle ? Que contient-il ? Comment est-il traité ? On sait que depuis plusieurs années l’eau du robinet est de plus en plus pollué par les pesticides.

Le documentaire nous emmène dans plusieurs villes de France pour comprendre comment les zones de captage d’eau potable. On découvre notamment que dans de nombreux sites en France, l’eau est polluée nitrates provenant des engrais.

Il existe également d’autres pesticides tels que chlorothalonil considéré comme cancérigène, toujours présent sous forme dégradée dans l’eau potable.

Dépollution de l’eau du robinet en France

Le documentaire montre que le sol de certaines régions est plus pollué que d’autres et rend l’eau dangereuse pour les consommateurs. Il revient également sur les techniques mises en œuvre pour dépolluer l’eau du robinet en France. De plus en plus de charbon actif est utilisé dans les stations d’épuration des eaux, importé d’autres pays. Il existe également des stations de traitement mobiles pour traiter les problèmes d’urgence.

L’enquête aborde également les modalités de traitement de l’eau de certaines communes. Lorsque l’eau potable dépasse les seuils de pollution, pour les nitrates par exempleil est simplement mélangé à une autre Source plus pure et renvoyé dans le réseau. D’autres tentent de trouver des accords avec les agriculteurs présents à proximité des points de captage afin qu’ils arrêter d’utiliser des pesticides.

Le journaliste s’en va puis rencontrer des citoyens et des militants qui mettent en œuvre des solutions pour réduire la pollution à la Source plutôt que de financer des usines toujours plus modernes et très coûteuses.

Que sont les PFAS ?

Substances PFAS ou per- et polyfluoroalkyle sont des substances chimiques antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux températures élevées. Ces derniers sont nombreux utilisé depuis les années 1950 dans le secteur industriel et dans les produits de consommation quotidienne comme les vêtements, les emballages alimentaires, poêles, cosmétiques. Les PFAS se retrouvent par exemple dans :

  • composants pour emballages alimentaires en papier et carton;

  • mousse anti-incendie;

  • produits utilisés pour la photographie, la lithographie ;

  • le fart, utilisé sous les skis pour améliorer la glisse ;

  • isolation pour fils électriques, câbles électroniques;

  • certains produits ménagers, imperméabilisants, antitaches ou de l’industrie textile (vêtements de pluie, tapis et tissus d’ameublement) ;

  • ustensiles de cuisine antiadhésifs, embouts pour cigarettes électroniques, semelles en fer;

  • lubrifiants et cires pour sols et automobiles, dans la fabrication de cosmétiques ou encore agents antibuée, antistatiques ou réfléchissants pour vernis et peintures ;

Il faut savoir que les PFAS sont très résistants et se dégradent peu, d’où le nom de « polluants éternels ». On les retrouve dans notre environnement, y compris ceux qui sont interdits depuis plusieurs années. Tous les environnements peuvent être concernés par une contamination : l’eau, l’air, le sol et la chaîne alimentaire.

Quelle solution d’urgence ?

Les solutions proposées consistent à traiter le problème à la Source, en interdisant rapidement l’utilisation de pesticides dans les bassins versants d’eau potable les plus pollués. L’objectif est de ne plus épandre de produits chimiques dans les lieux où l’eau potable est pompée. Cette solution serait plus efficace et moins coûteux que la dépollution directe de l’eau.

 
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