INFOS BFMTV. Les auteurs présumés ont été interpellés jeudi 27 juin avant d’être placés en garde à vue, moins de deux mois après le braquage survenu le 18 mai. Une grande partie du butin, estimé à 7 millions d’euros, a été retrouvée.
C’est une enquête vigoureuse. Selon les informations de BFMTV, trois personnes, soupçonnées d’avoir participé au braquage spectaculaire de la bijouterie Harry Winston, le 18 mai, avenue Montaigne dans le 8e arrondissement de Paris, ont été interpellées ce jeudi 27 juin par les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire de Paris.
Les suspects ont été placés en garde à vue après avoir été localisés, moins de deux mois après les faits, dans un appartement situé dans un immeuble du 16e arrondissement de Paris.
Des dégâts estimés à 7 millions d’euros
Toujours selon nos informations, la perquisition de ce logement a permis la découverte de la quasi-totalité des bijoux volés lors de ce vol à main armée. Les dégâts ont été estimés à près de 7 millions d’euros.
Les enquêteurs du groupe d’investigations générales de la BRB, en charge des investigations, ont retrouvé la trace des séquestres présumés après de minutieux recoupements, notamment avec deux précédents vols à main armée perpétrés en plein cœur de Paris.
Ce vendredi 28 juin, les auditions des trois suspects, âgés d’une trentaine d’années, étaient toujours en cours. « Ce sont des beaux mecs (NDLR : de grands criminels) », confie une source proche du dossier, sur le profil des suspects interpellés.
Le 18 mai, vers 11h40, trois inconnus, vêtus de vêtements sombres et portant des casques, juchés sur deux puissants deux-roues, stationnés devant la boutique du célèbre joaillier américain, située à deux pas des Champs- Élysées.
L’un des chauffeurs enfonce son scooter contre la porte d’entrée de la bijouterie pour permettre à ces deux complices de s’engouffrer. Un employé et un client ne peuvent rien contre ces deux braqueurs, armés eux aussi de petites haches, qui cassent, l’un après l’autre. , neuf vitrines contenant des bijoux, bagues, bracelets et colliers sertis de diamants.
La « signature d’une équipe de professionnels »
Le troisième complice monte la garde, armé d’un fusil d’assaut Kalachnikov, et ordonne même aux passants qui s’approchent trop de traverser la rue. Le même homme alerte ses deux complices lorsqu’il aperçoit deux policiers, arme au poing, remontant la rue Clément Marot, parallèle au magasin, cible de ce braquage à main armée. Le trio de braqueurs, de retour sur leur scooter Honda et une moto Yamaha Tracer 900, quitte rapidement les lieux sans être inquiété.
Sur leur chemin de fuite, ils croisent d’autres policiers en voiture : l’un des malfaiteurs pointe son fusil d’assaut sur eux pour les tenir à distance. En moins de dix minutes, ils parviennent à s’emparer d’un butin estimé à 7 millions d’euros – sans utiliser leurs armes – avant de disparaître en direction du département de la Seine-Saint-Denis.
La « signature d’une équipe de professionnels », selon un haut responsable. Informé, le parquet de Paris a ouvert une enquête des chefs de « vol en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « violences sur personnes dépositaires d’une arme en groupe ». La garde à vue des suspects peut durer jusqu’à 96 heures.
