« Nous serons outsiders face à la France », prévenait Kevin De Bruyne mercredi soir après un piètre match nul 0-0 face à l’Ukraine. Cette équipe belge a terminé deuxième de son groupe, juste derrière la Roumanie. Dans cette première partie de compétition, la Belgique n’a marqué que deux buts, par l’intermédiaire de Kevin De Bruyne et Youri Tielemans. Un peu à l’image de l’équipe française, le bilan offensif est assez faible compte tenu des individualités présentes dans le groupe de Domenico Tedesco.
L’ombre de Courtois toujours là
A la veille d’affronter le favori de la compétition, la qualité du jeu proposé, notamment face à l’Ukraine, a suscité bien des doutes et bien des débats chez les suiveurs des Diables Rouges. Heureusement, une bonne nouvelle est venue enrichir ce premier tour de la compétition. Dans les buts, c’est Koen Casteels (32 ans) qui tient le fort. En l’absence de Thibaut Courtois, le gardien qui évoluera désormais en Arabie Saoudite est la vraie satisfaction de ce début d’Euro côté belge. Avec un seul but encaissé, la défense, annoncée fébrile avant la compétition, a également montré un visage rassurant.
« C’est en partie rassurant, confie Guillaume Raedts, journaliste et suiveur des Diables Rouges pour le journal Le Soir. Il ne faut pas se leurrer, ce n’était pas les gros calibres face à nous dans cette première partie de compétition. Casteels est arrivé en Allemagne avec une pression énorme car l’ombre de Thibaut Courtois planait sur lui, dès les premières minutes. On a aussi eu une conférence de presse avec lui qui était un peu lunaire, où beaucoup de questions se sont focalisées sur Thibault Courtois, c’est compréhensible mais ce n’était pas facile à gérer pour lui. Il a parfaitement répondu. Il a fait trois bons matches avec des arrêts solides. »
Défensivement, les suiveurs des Diables Rouges pointent tout de même quelques petits problèmes en termes de vitesse. « Jan Vertonghen a 37 ans, si Mbappé part dans son dos, il ne le reverra plus », s’amuse Guillaume. Le véritable test pour cette défense sera lundi soir face à l’équipe de France. Le milieu de terrain avec Onana, Tielemans et Mangala a bien résisté à un début de compétition, sans aucune étincelle. La Belgique vit également un tournant dans son histoire. Romelu Lukaku (31 ans), Yannick Carrasco (30 ans), Thomas Meunier (32 ans) ou encore Kévin De Bruyne (32 ans) pourraient vivre leur dernier Euro. Avant de laisser la place à une nouvelle génération, ces revanchards rêvent d’accrocher un euro à leur tableau de chasse.
Offensivement, c’est difficile
Une fois de plus, à l’image de l’équipe de France, la première partie de cet Euro 2024 a été difficile pour la Belgique en termes d’attaque. « Il y a beaucoup de matière, confie Guillaume. Avec Kevin De Bruyne notamment, c’est lui qui doit faire la différence sur le terrain. Nous avons beaucoup de solutions pour les ailes avec Doku par exemple. Normalement, on a notre assurance but avec Lukaku devant, ça fait 85 buts en sélection. Pour le moment, il ne veut pas lui sourire.» Sur les premiers matches, cet observateur averti de la sélection belge confie qu’il y a eu un mélange de « maladresse et de malchance », notamment avec l’assistance vidéo à l’arbitre.
« Cet Euro est finalement un peu paradoxal. On pouvait s’attendre à avoir une très grosse attaque des Belges et une défense décevante, et pour l’instant c’est un peu l’inverse », explique Loic Woos, journaliste pour le média WalFoot, qui trouve que les deux équipes qui s’affrontent lundi soir « se ressemblent » tout en précisant que la France a encore « plus de qualité et de profondeur de bancs à tous les postes ». Et pour espérer se qualifier face aux Bleus, l’attaque belge va devoir se réveiller.
Article original publié sur RMC Sport
