Inauguration du chantier de l’écluse d’Ampsin-Neuville

Inauguration du chantier de l’écluse d’Ampsin-Neuville
Inauguration du chantier de l’écluse d’Ampsin-Neuville

Embarquement immédiat sur le chantier de l’écluse d’Ampsin Neuville, inauguré le 28 juin. Après six années de travaux de grande envergure, deux nouveaux bassins sortent de l’eau, plus modernes et plus grands.

« Il y avait des écluses avant, qui dataient de 1958, de très petite taille, explique le directeur de la Sofico, Jean-Luc Gosselin. Nous les avons complètement modernisés dans le sens où nous les avons remplacés par deux nouvelles écluses de grandes dimensions. Le premier bassin permet le passage de bateaux de 4 500 tonnes, le second de 9 000 tonnes. Finalement, en faisant cela, si l’on regarde l’ensemble de la Meuse, on vient de supprimer le dernier goulot d’étranglement qu’il y avait sur la Meuse. C’est à dire que désormais, on peut naviguer partout à 9 000 tonnes. »

Avec de multiples avantages, explique Philippe Henry, ministre wallon de la Mobilité : « Pour nos entreprises, il est très important d’être accessible par voie fluviale. Pour les entreprises qui ont des marchandises importantes à transporter, mais aussi parce qu’elles ont une empreinte carbone qu’il sera de plus en plus important de réduire. Et donc le trafic fluvial est très intéressant pour cela. Et d’autre part, il est important que la Wallonie soit sur la carte du réseau fluvial à l’échelle européenne. »

Un projet majeur pour la région, mais aussi pour l’Europe. Pour le financer, Sofico a reçu un prêt de 60 millions de la Banque européenne d’investissement, ainsi qu’une subvention de la Commission européenne. Le transport fluvial en Europe vient de franchir une nouvelle étape, explique Tanguy Desrousseaux, responsable de la division Secteur public et infrastructures à la BEI : « Il s’agit donc d’un projet qui contribue à la lutte contre le changement climatique de plusieurs manières. Il permet tout d’abord le report modal du trafic de marchandises de la route vers la voie d’eau. C’est aussi un moyen de combler ou de répondre aux chaînons manquants sur les corridors de transport de l’Union européenne. C’est pourquoi nous participons en termes de financement aux côtés de l’Union européenne, de la Commission, qui apporte également une subvention de 50 millions d’euros qui est très significative. »

Parallèlement, deux autres infrastructures d’envergure ont vu le jour : la plus longue passe à poissons de Wallonie et une nouvelle passerelle piétonne cyclable : « Une infrastructure comme celle-là, évidemment, a beaucoup d’impact localement et c’est une grande infrastructure. Cela a un impact sur le cours d’eau, sur la biodiversité. Il y a donc deux éléments majeurs qui sont mis en place. D’une part c’est une passe à poissons très impressionnante qui va permettre aux espèces de remonter le cours d’eau, de se reproduire, de trouver des zones de paix et donc de ne pas disparaître à cause des infrastructures fluviales et aussi pour les habitants, il y a ce vélo piéton pont qui relie les deux rives de la Meuse, qui permettra des zones paisibles, une circulation piétonne et cyclable », ajoute Philippe Henry

A cheval sur les communes d’Amay et de Huy, le site est accessible depuis le RAVeL. La N90, dont le tracé a dû être modifié, a été sécurisée et réhabilitée. Le site d’Ampsin Neuville arbore un nouveau visage, plus moderne et plus vert.

A. Gerday

 
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