« Ça fait plaisir d’avoir deux équipes qui osent », vers la meilleure finale de Top 14 possible ? – .

Ah, le bonheur. Pas de nouvelles purges à l’Euro 2024 de football ce vendredi puisque la phase de poules est désormais terminée, mais un magnifique match de rugby, entre le Stade Toulousain et l’Union Bègles Bordeaux pour se disputer le titre de champion de France de Top 14 à Marseille (21h05). Pas de surprise pour les Toulousains, premiers de la saison régulière et tout juste sacrés champions d’Europe face au Leinster (31-22). Plus pour l’UBB, qui disputera sa première finale après trois échecs consécutifs en demi-finales.

Cette affiche est avant tout la consécration d’un rugby offensif avec deux équipes tournées vers l’attaque. Le Stade Toulousain est leader du Top 14 dans ce domaine, avec 765 points marqués, contre 677 pour l’UBB. Seul le RC Toulon parvient à se faufiler entre ces deux leaders offensifs avec 704 points marqués.

Une finale « alléchante »

De quoi ravir l’entraîneur du Stade Toulousain Ugo Mola :

« « Cela fait plaisir d’avoir une finale Bordeaux contre Toulouse compte tenu du côté un peu positif que les équipes tentent de réaliser en matière de rugby. C’est bien d’avoir des équipes qui essaient, qui osent, qui font, et non qui détruisent et qui passent leur temps à faire des lignes de touche et des mêlées. »

Prenez que le Stade Français, et surtout les Rochelais, les deux équipes aux principes de jeu les plus terre à terre en demi-finale. « Oui, c’est un match alléchant, déjà parce qu’il est inédit, estime Marc Lièvremont, l’ancien sélectionneur du XV de France, qui commentera ce match pour Canal+. Cette affiche est aussi séduisante parce qu’elle oppose le 1er et le 3e du championnat, parmi les équipes les plus offensives. » Un avis partagé par la présidente des Burdigalais, association de supporters de l’UBB, Elodie Richard, mais avec une petite réserve. « Oui, c’est l’affiche dont on rêvait, mais en même temps celle qui nous fait peur, concède-t-elle.

Le meilleur Stade Toulousain de l’histoire ?

Car cette équipe du Stade Toulousain est peut-être l’une des meilleures de l’histoire. Avec une gestion parfaite de l’effectif malgré une saison interrompue par la Coupe du Monde, l’intégration des jeunes et la finale de Coupe d’Europe remportée, les Toulousains sont considérés comme une « montagne au vu de leur saison, de leur palmarès et de leur habitude de disputer ce genre de match ». », selon Maxime Lucu, quand son coéquipier Yoram Moefana les voit comme « le meilleur club du monde ».

Le retour en force de Romain Ntamack, et la présence du meilleur joueur du monde, Antoine Dupont, parlent aussi en faveur des « rouges et noirs ». A l’image des statistiques, puisque Toulouse n’a plus perdu de finale depuis 2008, en HCup, contre le Munster, et depuis 2006 en Top 14, contre Biarritz. De quoi en faire la meilleure génération du Stade Toulousain ? « C’est une génération exceptionnelle, sur le terrain, dans l’attitude. J’entraîne des gars incroyables, qui nous poussent dans nos retranchements. Vont-ils marquer le club plus que les autres générations ? Il en manque encore un peu, mais ils ne sont pas mauvais », plaisante Ugo Mola.

Un adversaire qui convient mieux à l’UBB

Mais d’un autre côté, l’UBB a de sérieux atouts à mettre en avant, au-delà de son jeu soigné et offensif. A commencer par sa ligne de trois-quarts composée des virevoltants Damian Penaud et Louis Bielle-Biarrey, toujours capables de percer une défense rien que sur leur instinct. Toulouse sera surtout un adversaire qui convient mieux aux Bordelais, que le jeu défensif et fermé du Stade Français. « Évidemment, nous nous reconnaissons davantage dans l’adversaire que nous allons rencontrer ce vendredi. J’espère un match plus positif que contre le Stade Français, même si ce n’est pas une honte de gagner avec de la conquête et du coup de pied”, a prévenu Yannick Bru, l’entraîneur de l’UBB.

Et tant pis s’il ne s’agit que de la première finale pour le jeune club de l’UBB, même si Bègles, sous le nom de CABBG, avait remporté ses deux titres de champion de France, en 1969 et 1991, face au Stade Toulousain.

La malédiction d’Antoine Dupont au Vélodrome

« Vu notre expérience, on sera les outsiders. Mais on voit beaucoup de choses se passer sur un match. On sait très bien que le Stade Toulousain fait échec à toutes les équipes, mais on a vu qu’on était capables de rivaliser avec eux par moments. [Une défaite 29-22 en octobre, une victoire 31-28 en mars]”Nous allons nous lancer dans la bataille pour renverser la situation”, prévient Maxime Lucu.

Ce n’est pas Antoine Dupont qui dira le contraire, lui qui a connu quelques mésaventures au stade Vélodrome. Comme en 2022, lorsqu’il avait été expulsé après avoir percuté Cheslin Kolbe dans les airs, le seul carton rouge de sa carrière. Ou plus récemment, en septembre dernier lorsqu’il avait pris un énorme écouvillon au visage de la part du Namibien Johan Deysel. Ce qui lui a valu une fracture maxillo-zygomatique, et une gêne pour le reste du Mondial 2023. Les planètes ne sont donc pas toutes alignées pour le Stade Toulousain.

 
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