Des réformes sont nécessaires en Belgique francophone pour plus d’efficacité dans les services aux citoyens

Des réformes sont nécessaires en Belgique francophone pour plus d’efficacité dans les services aux citoyens
Des réformes sont nécessaires en Belgique francophone pour plus d’efficacité dans les services aux citoyens

Les élections du 9 juin ont livré leurs résultats confirmant la victoire du Mouvement réformateur (MR) et des Engagés à tous les niveaux du pouvoir. Le PS et le PTB ont perdu quelques plumes en Wallonie (-4 députés pour le PS et -2 pour le PTB), tandis qu’Ecolo a été littéralement écrasé (-7 députés). A Bruxelles, le PTB a plus que amélioré son score (+5 députés), tandis qu’Ecolo perd du terrain (- députés) et que le PS semble limiter la casse (-1 député).

Pour les vainqueurs, il ne suffit pas de convaincre les électeurs, car le plus dur reste à faire : concrétiser les promesses et mettre en œuvre les réformes annoncées. Et dans ce dernier registre, il est temps de revoir les institutions en Belgique francophone pour garantir l’efficacité des services aux citoyens et stopper le gaspillage de l’argent public. L’étude que viennent de publier Jean Hindricks, professeur à l’école d’économie de l’UCLouvain (CORE-Lidam) et Alexandre Lamfalussy, chercheur à la même université, sur le fédéralisme belge et la densité politique éclaire également la situation politique.

L’étude confirme des constats qui interpellent les observateurs de la chose publique et révoltent les citoyens.

Avec des chiffres, l’étude confirme des constats qui interpellent les observateurs de la chose publique et qui révoltent les citoyens. Il est difficile d’accepter que la Flandre compte 9 ministres au total pour 6,8 millions d’habitants, alors que les gouvernements de Wallonie, de Bruxelles et de la Fédération Wallonie-Bruxelles comptent ensemble 21 ministres pour 4,8 millions d’habitants. La Flandre compte 3,5 députés pour 100.000 habitants tandis que la Wallonie en compte 7. Même situation au niveau provincial où l’on compte 3 députés et conseillers provinciaux pour 100.000 habitants au nord du pays contre 7 au sud du pays.

Au niveau des intercommunales, qui sont des sociétés créées pour gérer des activités et services communaux, le constat est alarmant : elles affichent un chiffre d’affaires moyen de 28 millions d’euros en Wallonie contre 35 millions en Flandre. Et l’effectif moyen est de 179 pour une intercommunalité en Wallonie et de 64 en Flandre. Les bureaux ministériels sont également en sureffectif.

La mission ne sera certes pas facile, mais à défaut de parvenir à ce projet, les partis vainqueurs des élections prendront le risque de renforcer encore davantage les extrêmes.

Les éléments de comparaison entre la Wallonie et la Flandre indiquent que le paysage institutionnel du sud du pays mérite une réforme majeure de rationalisation et de simplification pour garantir une plus grande lisibilité et économiser de l’argent. Il faut mieux répartir les compétences, notamment celles dans l’enseignement ou la santé. Le niveau fédéral mérite également d’être revu. À l’heure où le crédit dont jouit la politique auprès des hommes politiques s’est sérieusement détérioré, il y a lieu de procéder à cette réforme pour inverser la tendance. Cela rendrait également l’impact de l’action politique plus efficace. La mission ne sera certes pas facile, mais s’ils ne parviennent pas à s’attaquer à ce projet, les partis vainqueurs des élections prendront le risque de renforcer encore les extrêmes qui exploitent les difficultés des uns et des autres pour leur servir des discours simplistes et leur vendre des projets illusoires. .

 
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