le directeur de l’Euro explique – .

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Les oreilles de Martin Kallen bourdonnent. Depuis mercredi, son téléphone est connecté presque en permanence avec l’Autriche. « Le pays est euphorique. Si les Autrichiens avaient 50 000 billets disponibles pour le huitième de finale contre la Turquie, ils se vendraient tous sans problème. » Inutile de chercher à prendre le directeur du tournoi au ressenti. Les fans de la sélection de Ralf Rangnick auront droit à 7 000 billets. C’est le quota pour chaque nation à ce stade de la compétition. Et c’est aussi inquiétant à Vienne, Salzbourg et Innsbruck qu’à Berne, Zurich et Genève.

Vu de Suisse, l’incompréhension est peut-être encore plus grande. Le stade olympique de Berlin, théâtre samedi du huitième de finale entre l’équipe nationale et l’Italie, peut accueillir 71 000 visiteurs. Le calcul va vite : à peine 10 % des places sont réservées à chaque équipe. Le reste ? Vendu avant le tournoi. Ou avant de connaître les affiches de la phase à élimination directe.

La vente de billets cette semaine n’a ainsi fait le bonheur que de 6000 Suisses (sans compter les quelques billets restants à des prix très élevés). Sachant qu’un millier de billets sont mis à disposition de la Fédération suisse de football, qui les propose notamment à ses partenaires. Le nombre de personnes déçues est plus difficile à estimer. L’imperfection du système leur permet néanmoins d’espérer : l’affiche ne plaira pas forcément aux quelque 50 000 personnes qui ont acheté un billet à l’aveugle, et qui pourraient être tentées de le revendre.

La logique derrière leur frustration est là : l’UEFA a un événement à rentabiliser, qui nécessite des stades pleins. De quoi les conforter dans l’idée de ne pas prendre de risques sur ce dossier. « Comment est-on arrivé à ce chiffre de 7 000 ? Basé sur les chiffres des tournois précédents. Il faut se rendre compte que de nombreux pays ne sont pas en mesure de remplir cette jauge. Deux, trois ou quatre jours pour se libérer et planifier un voyage dans un autre pays, c’est court », commente Martin Kallen.

La comparaison avec les derniers euros peut être trompeuse. Surtout l’édition 2021, refroidie par le Covid, étendue du Royaume-Uni à l’Azerbaïdjan. “Nous aurions peut-être dû prendre davantage en compte l’attractivité de l’Allemagne dans nos calculs”, concède le Suisse. On le voit : l’accessibilité du pays incite les supporters à s’y déplacer. Notre système n’est pas parfait, je n’ai aucun problème à l’admettre. Pour nous, il a toujours été question de trouver un compromis équilibré.» En demi-finale, le quota passera à 8 000. Ce sera 10 000 pour la finale.

En signe d’apaisement, l’UEFA propose une plateforme en ligne d’échange et de vente de billets. Cela garantit également que les billets proposés sont au prix initial. Bonne nouvelle, en théorie. En pratique, certains détenteurs de billets préféreront tenter de rentabiliser la transaction. Via d’autres plateformes. Ou en participant au marché noir directement devant le stade.

Ce n’est pas le directeur du tournoi qui conseillera aux supporters suisses sans laissez-passer pour Suisse – Italie de se rendre quand même à Berlin et d’espérer y trouver ce qu’ils cherchent. Logique. Nul doute que le prix des vols vers la capitale allemande samedi finira par dissuader les plus téméraires. La situation peut donner des idées aux deux équipes. Un public sans parti pris au coup d’envoi, c’est un public à se mettre dans la poche.

 
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