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alerte sur la détérioration de la cohésion nationale

alerte sur la détérioration de la cohésion nationale
alerte sur la détérioration de la cohésion nationale

Dans le contexte d’une possible victoire du Rassemblement national (RN) aux législatives des 30 juin et 7 juillet, le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), publié jeudi 27 juin, prend une résonance particulière. Le 12 juin, l’institution a outrepassé son devoir de réserve en lançant un appel à « pour bloquer l’extrême droite ».

Le programme RN « s’oppose frontalement » aux principes d’égalité, de fraternité et de liberté, notamment le « préférence nationale » qui constitue « Le fil rouge »L’appel est assorti d’un avertissement plus large de l’institution qui demande aux Français de « mesurer la gravité exceptionnelle de leur choix au regard du respect impératif en France des droits fondamentaux ».

L’indice de tolérance perd trois points

Cette tension politique intervient au moment où le climat social en France se dégrade, comme le confirme le baromètre annuel de la tolérance, qui mesure la place dans l’opinion publique des préjugés racistes et antisémites. Pour la deuxième année consécutive, cette enquête réalisée depuis 1990 par la CNCDH enregistre une baisse de l’indice de tolérance longitudinale (ILT), qui passe de 65 à 62 en 2023 sur une échelle de 0 à 100.

Cet indice est établi par des chercheurs à partir d’une série de questions demandant aux individus de se positionner sur certains énoncés. Par exemple, l’idée selon laquelle « Juifs français » où le « Musulmans français » sont « Des Français comme les autres ». « Ce déclin pose de sérieuses questions sur l’évolution du vivre-ensemble » relève le président de la CNCDH, l’avocat Jean-Marie Burguburu.

Sur le long terme, l’évolution de l’ILT dessine une courbe sans cesse croissante, les scores se situant autour d’une cinquantaine dans les années 1990 pour dépasser la soixantaine depuis le début des années 2000. Pour la chercheuse Nonna Mayer, qui pilote l’étude, cela « tendance structurelle à la hausse » s’explique, d’une part, par « le renouvellement de la population, les jeunes générations étant plus tolérantes ». D’autre part, par « l’élévation du niveau d’éducation et enfin par une diversité croissante de la société ». Cette progression n’est cependant pas linéaire, avec des variations très corrélées à l’actualité.

Émeutes, affaire Crépol et loi sur l’immigration

En 2023, l’année a été particulièrement marquée par la polarisation à l’égard des étrangers avec des émeutes en banlieue suite à la mort du jeune Nahel, tué à Nanterre par des tirs policiers (il y a juste un an, le 27 juin 2023), l’affaire Crépol où le jeune Thomas a été tué. lors d’une fête de village, ou lors des débats sur la loi sur l’immigration. Si l’on veut voir le verre à moitié plein, le baromètre CNCDH 2024 se veut rassurant à cet égard. Malgré un contexte très défavorable, « Nous sommes tentés de dire que la tolérance tient, analyser Nonna Mayer. Il n’a baissé que de 3 points et reste à un niveau élevé ».

S’agit-il d’une baisse temporaire, comme cela s’est déjà produit dans l’histoire du baromètre, ou cette tendance pourrait-elle se poursuivre dans le temps ? « Il est impossible de le dire pour le moment, mais la perspective d’un long conflit au Moyen-Orient et la situation politique en France peuvent être inquiétantes », le chercheur estime avec prudence.

La mauvaise nouvelle du baromètre est le déclin plus marqué de la tolérance à l’égard des Juifs. L’indice est calculé à partir de sept questions relatives aux stéréotypes (rapport au pouvoir, à l’argent, etc.). « Sur les sept, un seul augmente nettement (+7 points), celui selon lequel les Juifs sont plus attachés à Israël qu’à la France.commentaires Nonna Mayer. C’est la vieille idée de la double allégeance des Juifs. » Déjà en 2014, lorsqu’Israël a lancé l’opération militaire « Bordure protectrice » à Gaza, des manifestations anti-israéliennes ont éclaté en France et l’idée d’une « Juif étranger » avait refait surface, se souvient-elle.

Sur ce point aussi, Nonna Mayer veut souligner une raison de ne pas désespérer. Lorsqu’on leur demande s’il faut combattre l’antisémitisme, 77% des sondés répondent oui, soit 4 points de plus que l’année dernière. « C’est plutôt positif, car cela signifie que la dégradation de la situation ne laisse pas les Français indifférents », conclut le chercheur.

 
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