Breaking news
tout ce qui va changer en juillet 2024 -
forte participation à la mi-journée – . -
ce qui vous attend cette semaine sur TF1 – . -
la justice acquitte 28 accusés -
un match tendu pour les parents -

l’ambitieux RN, un duel à la Darrieussecq – .

Allons-nous assister à un séisme politique, dimanche 30 juin au soir, dans la première circonscription des Landes ? Aux mains de la majorité présidentielle par l’intermédiaire de l’ancienne ministre Geneviève Darrieussecq (MoDem) depuis 2017, cette circonscription (l’une des plus grandes de France en termes de superficie) est l’objet de toutes les spéculations depuis le 9 juin et les résultats des européennes, où le Rassemblement national a récolté près de 33 % des voix.

Un signal fort marquant un ancrage de plus en plus important de l’extrême droite. Le RN engrange ainsi 8.293 voix supplémentaires par rapport aux législatives de 2022, pour un total de 19.534.

Indéniablement, Geneviève Darrieussecq (bien que sur ses terres de Mons, dont elle a été maire entre 2008 et 2017) semble fragilisée. Pour ne pas dire en grande difficulté. Seulement 14,5% des voix pour Ensemble lors des européennes. Près de 10 000 voix se sont évaporées entre ce dernier scrutin et celui du premier tour des législatives de 2022 (18 633 voix en 2022 contre 8 656 voix le 9 juin).


Geneviève Darrieussecq en pleine réunion publique, mercredi 26 juin à Castets.

Hubert Dupin

Après avoir subi le coup de la dissolution prononcée par le président de la République, celle qui fut secrétaire d’Etat puis ministre déléguée entre 2017 et 2023, est revenue au combat, aux côtés de son adjoint Fabien Lainé, « parce que la situation est très grave pour notre démocratie, pour notre pays ».

Darrieussecq fidèle à Macron

Depuis dix jours, elle arpente le territoire de long en large pour « porter les voix des valeurs républicaines ». Elle poursuit : « La République est en danger et chacun continue à faire sa cuisine électorale pour garder quelques positions. Et ce, en se basant sur ces valeurs. La seule chose que je crains, c’est l’arrivée des extrêmes en France. On peut reprocher des choses au président de la République, mais on ne peut rien dire des valeurs républicaines. La main est donnée aux électeurs », poursuit-elle.

Mais, lors de cette campagne express, elle doit s’efforcer de se débarrasser du rejet d’Emmanuel Macron, à qui elle reste fidèle. “Je ne nie en aucun cas ce qui a été fait”, assure-t-elle. En début de campagne, elle a reçu le soutien de François Bayrou. Pas sûr que cela suffise à faire pencher la balance dans le bon sens, d’autant que les seules voix récoltées par Ensemble aux élections européennes ne suffiront pas au député sortant pour se maintenir au second tour.

Le contexte monto-montois n’arrange rien non plus pour Geneviève Darrieussecq. Bien que sympathisant d’Horizons (le parti d’Édouard Philippe), le maire de Mont-de-Marsan Charles Dayot n’a toujours pas appelé à voter pour celle qui est devenue sa rivale. Interrogé à ce sujet il y a une semaine, il a simplement déclaré « ce n’est pas le moment, je suis concentré sur mon conseil municipal ». Précision utile : cette question lui a été posée en fin de séance. Des chicayas dont l’impact est difficile à mesurer dans les urnes mais qui alimentent une crainte de ne pas être au second tour.

La gauche mise sur Lafargue

Comme il y a deux ans, la gauche se présente unie sous la bannière du Nouveau Front Populaire. Cette fois, les partis de gauche ont mis l’accent sur la société civile avec Marie-Laure Lafargue. Lors d’un meeting à Mont-de-Marsan, devant plus de 200 personnes, l’ancien président de Basket Landes a fait quelques confidences sur cette candidature. «On m’a dit, Marie-Laure, c’est le moment. Je suis fier d’être de gauche, et je lutte avec force contre les idées désastreuses du RN. »


Marie-Laure Lafargue a organisé une réunion publique à Mont-de-Marsan devant plus de 200 personnes.

Matthieu Sartre

La conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine – avec son associé Frédéric Pomarez, maire de Mimizan – a vite appris les codes d’une campagne électorale. Visites porte à porte, visites d’entreprises et quelques réunions.

« J’ai ainsi pu mesurer cette souffrance et tous les problèmes de cette circonscription. On voit les conséquences de la politique désastreuse du président Macron», poursuit-elle, faisant un parallèle avec Geneviève Darrieussecq, désignée comme la principale opposante, sachant que c’est sans doute la lutte pour la deuxième place derrière le RN qui se joue. joue entre les deux femmes.

Une infirmière discrète, voire absente

Justement, au RN, c’est plutôt la carte de la grande discrétion. Pas de panique et une campagne pour le moins fantomatique pour ne pas dire. Pas de réunion publique, des affiches où le visage de la candidate Véronique Fossey, retraitée habitant Parentis-en-Born, n’apparaît pas.

L’extrême droite mise sur l’aura de ses leaders nationaux. Et ce n’est pas la candidature d’Isabelle Henaff (pour Reconquête) qui contrarie l’ambition du RN de boucler ce premier tour en position de force. Il veut accroître sa présence, misant notamment sur ses gros scores dans le nord du département, à Biscarrosse, Parentis-en-Born ou Sanguinet.

Enfin, comme au niveau national, la participation sera plus importante. « Il n’y a pas que notre camp qui en bénéficiera », ont déclaré quelques élus socialistes lors du meeting de leur candidat. Cette mobilisation supplémentaire scellera le scénario du 30 juin en dessinant les contours d’un probable schéma triangulaire. A moins d’une très grosse surprise au premier tour…

Ce jeudi 26 juin, les trois candidats du Nouveau Front populaire tiennent un meeting commun à Morcenx-la-Nouvelle à la Salle du Maroc (19h). Geneviève Darrieussecq sera en meeting public à Mont-de-Marsan au Château de Nahuques (19h30).

Repères

Les candidats. Dominique Jarreau (Various center), Marie-Laure Lafargue (New Popular Front), Véronique Fossey (National Rally), Geneviève Darrieussecq (Together!), Degny Hermann Amessan (Various center), Fabienne Chrit (Les Républicains), Isabelle Henaff (Reconquest !), Jean-Claude Bon (Far left).
Résultats 2022. Lors du second tour (49,49% d’abstention). Geneviève Darrieussecq (Ensemble) a été élue avec 55,81% face à Guy de Barberac (Nupes, 44,19%). Au premier tour (participation de 52,99%) l’ancienne ministre est arrivée largement en tête avec 33,39% devant Guy de Barbeyrac (22,95%) et le candidat RN Michel Dufay (20,15%). Un score qui n’a pas permis à ce dernier de se maintenir au second tour, n’ayant pas atteint 12,5% des inscrits. Suivis par Marie-Christine Arrambat pour les Républicains (6,30%), Sébastien Cazaubon (Divers centre, 5,49%), Daniel Large (Divers gauche, 4,09%), Stéphane David (Reconquête – 3,94%), Jwanakan Dobat (Ecologistes, 1,12%), Laurent Martin (Droite souverainiste – 0,88%), Jean-Claude Bon (Divers extrême gauche, 0,86%), Jean-Jacques Dubreuil (Régionalistes, 0,84%) .


Fabienne Chrit, candidate LR, lors d’une réunion publique à Saint-Pierre du Mont

Matthieu Sartre

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV coup dur pour l’économie… sauf pour le secteur Horeca ? – .
NEXT La qualité de l’Allemagne l’emporte sur le courage du Danemark.