La campagne éclair pour les législatives se termine dans le plus grand doute. Selon les sondages, aucune majorité absolue ne s’est formellement dégagée. Dans les tranches hautes, le Rassemblement national manque de peu la majorité absolue. L’instabilité parlementaire et institutionnelle menace la République française. Dans l’esprit des gouvernants… Aujourd’hui, place à la suite. Pour l’après-premier tour, la stratégie du « ni RN, ni LFI », cède lentement mais sûrement la place au « cas par cas ». Quant aux décisions politiques à prendre au lendemain du 7 juillet, l’hypothèse d’un « gouvernement technique » fait son chemin. Le chef de l’État pourrait choisir de nommer un Premier ministre consensuel. Celui-ci choisirait des hauts fonctionnaires et des experts issus de la société civile sans réelle couleur politique. Une solution qui permettrait le bon fonctionnement de l’État en cas de forte instabilité parlementaire, de surcroît dans le contexte fragile des JO. Est-ce la clairière qui motive en premier lieu les électeurs ? Dans quel état d’esprit sont les Français avant l’un des scrutins les plus importants de notre histoire ? À quoi pourrait ressembler la cohabitation avec le RN, alors que Marine Le Pen remet déjà en cause le domaine réservé du chef de l’État ? Nous en débattons avec Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public et constitutionnaliste, Laure Salvaing, directrice générale des études Verian Public France, et Jean Garrigues, historien, président de la Commission internationale d’histoire des assemblées.
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