les policiers municipaux en grève pour obtenir des armes létales individuelles – .

les policiers municipaux en grève pour obtenir des armes létales individuelles – .
les policiers municipaux en grève pour obtenir des armes létales individuelles – .

Ce vendredi matin à 11h, les policiers municipaux de Bordeaux sont appelés à se rassembler devant l’hôtel de ville par la CGT. Considérant que les négociations sur leur équipement en armes létales individuelles n’avancent pas, le syndicat a rédigé un préavis de grève, valable de ce 28 juin au 14 juillet. « La rentrée est trop loin. Les policiers qui sont sur le terrain ont besoin d’une réponse maintenant », insiste Jérôme Desorthes, de la CGT.

Cette action est l’aboutissement d’un mois de dialogue, inauguré par une alarme sociale de la CGT le 21 mai, suivie de deux premières journées de grève les 22 et 23 mai. « Entre fin mai et fin juin, les négociations étaient longues car elles nécessitaient des allers-retours », se souvient Jérôme Desorthes. “Ils ne concernaient pas seulement l’armement, mais aussi des questions pratiques comme les locaux, le stationnement, les équipements, etc.” Sur ces points, la CGT affirme avoir obtenu satisfaction, « à l’exception d’une prime ».

Sur les armes meurtrières, le syndicaliste explique que « les policiers reçus par l’autorité administrative ont tenté de faire comprendre à ses représentants, en tant que professionnels du domaine, pourquoi il était indispensable pour eux de disposer de pistolets automatiques. Ils avaient devant eux des représentants politiques historiquement opposés à cette mesure, mais on avait l’impression que ces retours avaient alimenté une évolution dans les positions du maire Pierre Hurmic, qui, dans ses dernières interventions, ne disait plus tout à fait, et nous attendions donc une réponse pour le 4 juillet. »

Débat politique

Ce n’est que ce mardi 25 juin, assure Jérôme Desorthes, qu’« on nous a dit que la réponse ne serait plus donnée le 4 juin, en raison de l’organisation des élections législatives, puis de la trêve estivale des délibérations municipales ». Pour lui, « ce report à la rentrée est inacceptable. Nous comprenons parfaitement qu’une telle annonce entre les deux tours ait pu perturber le débat national et nous étions prêts à attendre le 8 juillet. Mais pas au-delà.»

La grève ne manquera cependant pas d’alimenter les débats politiques. D’une part parce que l’armement létal des autorités municipales est le cheval de bataille de l’ancien maire et opposant (Bordeaux confondus) Nicolas Florian. D’autre part parce qu’elle intervient dans un contexte sécuritaire incandescent : finale du Top 14 retransmise sur écran géant ce vendredi soir aux Quinconces, foules festives de Bordeaux fête le vin… « Que personne ne nous reproche de prendre les gens pour des traîtres. Nous avons déposé notre préavis le 21 – et ce n’est qu’à la suite de cela que nous avons finalement appris que la décision attendue ne serait finalement pas annoncée le 4 », regrette Jérôme Desorthes.

« Ne soyez pas blâmé de traiter les gens comme des traîtres. Nous avons déposé notre avis le 21.

De son côté, la Ville confirme que « 11 des 12 demandes [des policiers municipaux] ont reçu une réponse à ce jour et que « le 12, relatif aux armes meurtrières, est en cours d’examen ». La Ville se dit – et c’est bien une inflexion – « sensible à cette revendication » où elle voit une « conséquence directe d’un désengagement de l’Etat » qui place ses agents « trop souvent en première ligne lors de rixes ou d’attaques violentes » avec des armes initialement destinées à la « police de proximité » : pistolets à impulsions électriques, pistolets à gaz, matraques télescopiques, etc.

 
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