« Nous n’avons pas l’habitude de faire grève. Mais aujourd’hui, on est fatigués, on est vraiment épuisés. » A l’image de cette conseillère en formation continue, une trentaine d’agents du Greta Poitou-Charentes ont exprimé leur désarroi, jeudi 27 juin 2024, en début d’après-midi.
A l’initiative de la FSU et de la CFDT, ils ont défilé une heure devant les grilles du lycée Nelson-Mandela de Poitiers, où se trouve le siège du groupement des établissements de formation pour adultes (1).
« Agents en défaut »
Les grévistes s’inquiètent des difficultés financières de la structure et dénoncent un climat social de plus en plus lourd. « Depuis un an, nous avons des agents en retard. Cela se traduit par de nombreux arrêts de travail, départs et signalements au registre de santé et de sécurité du travail qui ont explosé ces derniers mois., détaille Yves Jamain, professeur au lycée Nelson-Mandela et membre de la FSU. Ce qu’un salarié confirme : « Il y a eu pas mal de ruptures conventionnelles, des collègues qui ont démissionné et sont partis vers d’autres missions. »
Selon les manifestants, la nouvelle direction opérationnelle de Greta est jugée “incohérent”, “autoritaire” et “n’écoutez pas ses agents”. Certains vont même jusqu’à parler de « harcèlement » ou de “abus”. « Nous avons tiré la sonnette d’alarme auprès de la direction et du rectorat de Poitiers sur les risques psychosociaux. Mais ils restent sourds et rien n’a changé depuis décembre”note Marianne Seddoh, de la CFDT.
Dans une pétition signée par la moitié des 150 agents, le personnel réclame notamment la mise en œuvre « un document unique d’évaluation des risques professionnels »sors de “l’ambiance anxiogène” et « reconstruire le dialogue social ».
Contactée, la direction de Greta Poitou-Charentes n’était pas joignable dans l’après-midi. Une nouvelle réunion est néanmoins prévue avec les représentants du personnel, lundi 1est Juillet 2024.
(1) Huit agences sont implantées dans l’ancienne région Poitou-Charentes.
