Onetik et Etxaldia s’engagent à aider les agriculteurs afin qu’ils puissent prendre des vacances – .

Onetik et Etxaldia s’engagent à aider les agriculteurs afin qu’ils puissent prendre des vacances – .
Onetik et Etxaldia s’engagent à aider les agriculteurs afin qu’ils puissent prendre des vacances – .

La charge de travail d’une agricultrice, sans parler de la charge mentale d’une mère, Céline Monaco, une agricultrice de Berria qui a rejoint un groupe de partage de travail, peut en témoigner. Chaque jour, elle est au pré ou aux établis pour s’occuper de ses brebis laitières, de ses vaches et de ses cochons basques. Grâce à ce nouveau système de remplacement mis en place par les fromageries Onetik et Etxaldia, accompagnées par les coopératives Berria, AEK et la Fédération Départementale du Service de Remplacement 64 (1), l’agriculteur de la vallée d’Aspe pourra prendre quelques jours de repos. se reposer et respirer avec sa famille. Une fois que l’agricultrice de remplacement, en formation depuis deux mois, pourra la remplacer avec ses animaux.

« C’est l’agriculture de demain, je suis plus sereine dans mon travail, souffle-t-elle. C’est un vrai plus, car dans la génération précédente, on ne transmettait pas facilement les rênes, même pas à nos enfants, nos grands-parents et nos parents ne prenaient jamais de vacances… » La donne a visiblement changé en ce début de XXIe siècle et les jeunes agriculteurs ressentent le besoin d’avoir une vraie vie de famille et de pouvoir se reposer de temps en temps.

« En mutualisant un producteur entre huit éleveurs, nous pouvons souffler sans culpabiliser d’être absents et nous pouvons arriver à faire des choses nécessaires auxquelles nous ne pouvions pas consacrer le temps jusqu’à présent », explique Céline Monaco.


Des responsables de divers partis ont participé à la conférence de presse sur la fête des agriculteurs.

Émilie Drouinaud / « SO »

Les échanges ont été très positifs

“Ce système est même fondamental, et de toute façon, on y est contraint et contraint si le secteur agricole veut se régénérer, trouver des salariés, ça commence déjà avec ce service, il faut que les agriculteurs puissent sortir de leurs exploitations, dit Armand Jouanjus , président de la Fédération du Service Départemental de Remplacement. Ici au Pays Basque, cela a été assez facile à mettre en place, mais d’autres coopératives ailleurs n’ont pas réussi. Les échanges entre laiteries basques ont été très positifs. »

“Nous produisons du fromage, nous avons besoin de lait et nos producteurs sont en forme, avec ce système où le collectif passe avant tout, c’est gagnant-gagnant pour tout le monde”, se réjouit Louis Gervoson, de la direction d’Onetik, qui a investi quelque 100 000 euros dans le projet, qui permet donc le remplacement d’un éleveur pendant son congé. À ce jour, cinq offres d’emploi à temps plein et permanents ont été lancées, afin de répondre aux besoins identifiés des producteurs.

Un sujet sensible

« C’est une avancée pour nous, estime Beñat Saint-Esteben de Berria, car c’est un sujet très sensible et il était temps d’agir ! Aujourd’hui, être écouté et entendu par nos laiteries est important, car ensemble nous trouvons des solutions ! Il s’agit de postes permanents donc c’est un réel avantage pour ces remplaçants qui peuvent expérimenter différentes méthodes de production. Pour l’agriculteur, c’en est une aussi, puisqu’il connaît vraiment la personne qui le remplace dans son exploitation. C’est donc une solution durable. »

Eddy Cussac, de la direction d’Etxaldia, autre initiateur de ce projet, confirme : « Nous sommes des fromageries familiales et coopératives dans lesquelles éleveurs et fromagers sont interdépendants. Le fondement d’une coopérative est de partager des valeurs communes qui sont : l’entraide, l’équité et la solidarité. Aujourd’hui, nos éleveurs se retrouvent face à un dilemme qui les pousse à privilégier leur travail plutôt que leur vie personnelle. Nous sommes conscients que si nous ne soutenons pas nos coopérateurs, cette situation va empirer et les jeunes agriculteurs abandonneront cette vocation. »

(1) Cette aide permet aux éleveurs de bénéficier gratuitement d’un salarié qui les remplacera pendant une semaine entière et deux jours de congé.

Cinq offres permanentes

Cette initiative qui permet aux éleveurs de prendre des vacances, lancée ce printemps avec les deux coopératives, a rapidement suscité l’intérêt de nombreux producteurs qui se sont emparés du sujet. Parmi eux, 43 d’entre eux ont même intégré cette démarche en constituant des groupements d’employeurs qui, grâce à l’emploi partagé, ont permis de lancer 5 offres d’emploi en CDI, dont quatre ont été proposées jusqu’à présent. Ces 43 éleveurs sont aujourd’hui répartis en cinq groupes, composés de 6 à 11 agriculteurs et sont regroupés par zone géographique selon la localisation des exploitations. Chaque groupe s’est engagé à embaucher un employé permanent à temps plein dont les heures seront réparties entre tous tout au long de l’année.

 
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