Élections législatives 2024. L’union sacrée autour de Marc Fraysse à Villeurbanne

Texte : Marco Polisson – Le gentleman entrepreneur a décidé de revenir au service de sa circonscription de Villeurbanne dont il fut député au milieu des années 90.

Une transformation! C’est ainsi que l’on peut comprendre la campagne de Marc Fraysse, investi par la droite et le centre à Villeurbanne, ville où il a débuté sa vie entrepreneuriale puis politique. Depuis plusieurs années, l’ancien député annonçait son grand retour, cette fois, c’est chose faite.

«Je veux rendre à Villeurbanne ce que Villeurbanne m’a donné», déclame-t-il, son éternel sourire en bandoulière, de sa voix chaude et calme, en regardant chacun des amis venus l’encourager dans ce périlleux exercice de politique. reconquête, lors de la soirée d’ouverture de son bureau. La concurrence s’annonce rude face au député sortant Gabriel Amardgendre de Mélenchon et Jean-Paul Bretancien maire de Villeurbanne.

Une qualité de vie perdue à jamais ?

Dans le public, des militants de la chaîne historique du RPR – qui ont vécu la victoire de 1995 – des personnalités de la communauté juive, de la société civile, des chefs d’entreprise et… ses groupies. « Je ne suis pas revenu pour chercher une compensation ou un statut, assure-t-il, mais pour redonner à Villeurbanne la belle image qu’elle avait au temps de Charles Hernu ».

Et de pointer l’insécurité grandissante à Villeurbanne, dont certains quartiers périphériques sont de véritables zones de non-droit – notamment le Tonkin – ou de déchetteries à ciel ouvert – à Saint Jean, avec ses carcasses brûlées et ses poubelles éventrées. Le trafic de drogue prospère au vu et au su de tous et les attaques sont monnaie courante.

Une personnalité socialiste influente à ses côtés

Marc Fraysse se dévoile sous le regard approbateur de son colistier Joseph Marcconseiller municipal pendant 19 ans et président du groupe socialiste de 1995 à 2000. L’ancien professeur ne reconnaît plus sa ville, en proie à la paupérisation – d’un côté, et à la gentrification de l’autre avec une municipalité aux ordres de la secte verte. au pouvoir à Lyon et dans la Métropole.

Alors qu’il termine son discours, rue Francis de Pressensé, où se trouve son bureau, une voiture cash LAPI fait la navette pour verbaliser les quelques chanceux qui ont trouvé une des dernières places de stationnement non supprimées. A Villeurbanne, comme à Lyon, la chasse aux automobilistes bat son plein. Aux électeurs aussi.