Les cas de violence contre le personnel enseignant dans les établissements d’enseignement ont augmenté de 20 % au cours des cinq dernières années au Québec. La grande majorité de ces cas surviennent dans les écoles primaires et secondaires.
Enseignante depuis maintenant six ans, Leila Abou Rouphael, comme nombre de ses collègues, a vécu des violences en classe. Un étudiant a jeté des pupitres autour de moi. Il était en colère parce que je lui ai demandé de quitter la classe. J’ai dû fermer ma porte et comme elle est toujours verrouillée, il a continué à frapper sur les murs extérieurs de l’école.
elle dit.
La violence augmente de plus en plus. Plusieurs de mes collègues ont été victimes de violences.
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Leila Abou Rouphael est enseignante dans le secondaire.
Photo: Radio-Canada / Jean-Philippe Robillard
Elle dit avoir été victime de violence verbale à plusieurs reprises en classe. Cela arrive encore assez fréquemment. Les étudiants vont se lancer dans des insultes et des cris. J’ai eu des élèves qui m’ont crié dessus, qui m’ont traité de pute parce que je leur ai demandé de quitter la classe
raconte-t-elle.
Leila Abou Rouphael affirme avoir déjà eu des craintes face à une élève plus grande et plus forte qu’elle. À chaque fois, je me dis que les autres élèves doivent être en sécurité et que je dois être en sécurité.
insiste le professeur.
Près de 300 cas en 2023
La violence est un problème croissant dans les établissements d’enseignement du Québec, particulièrement dans les écoles primaires et secondaires.
Selon les plus récentes données de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), le nombre d’employés victimes de violence dans le système éducatif a augmenté de 20 % au cours de la dernière année. cinq dernières années.
Près de 300 personnes en ont fait l’expérience l’année dernière, en grande majorité dans les écoles primaires et secondaires.
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Au-delà des bagarres dans les couloirs et les cours d’école, le président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), Nicolas Prévost, rapporte qu’il y a beaucoup de violence verbale, mais aussi de violence physique. , en ce qui concerne le personnel enseignant dans les écoles. Un élève peut pousser un professeur, un élève peut lancer des objets. L’élève est en crise et peut prendre une chaise et la jeter. Ce sont des choses que nous voyons beaucoup plus fréquemment
illustrates Mr. Prévost.
La violence est toujours présente dans nos écoles.
Le président du FQDE constate qu’il y a davantage de violence dans les écoles depuis la pandémie. Elle augmentait déjà, mais avec la pandémie, cette augmentation est encore plus importante. Nous constatons que la détresse psychologique et les problèmes de santé mentale augmentent considérablement chez nos étudiants. On voit que ça commence très jeune. Nous avons des élèves qui, dès la maternelle, présentent des comportements violents
underlines Mr. Prévost.
Dans les écoles primaires, le nombre d’actes de violence contre le personnel est en baisse de 12% sur une période de cinq ans, après avoir également fortement augmenté après la pandémie.
Mais au collège, sur la même période, on a observé une hausse de 78 % des actes de violence.
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L’enseignante Leila Abou Rouphael raconte qu’à chaque fois qu’elle est confrontée à des actes de violence en classe, elle se remet beaucoup en question.
C’est une situation difficile quand on subit de la violence parce qu’on se dit : « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?
Elle dit se demander toujours comment elle est intervenue auprès de l’élève qui l’a insultée ou qui a commis un acte de violence à son égard. Y a-t-il quelque chose que j’aurais pu faire différemment pour éviter cette situation ? Nous nous demanderons également ce qui peut arriver de plus. Est-ce que cela pourrait mal finir ? C’est la question qui nous trotte tout le temps dans la tête.
L’année dernière, parmi les employés ayant subi des violences dans les écoles secondaires, jusqu’à 37 % ont été frappés ou ont reçu des coups de pied, 24 % ont été bousculés, 14 % ont reçu des menaces verbales et 7 %, des menaces armées.
C’est un très gros problème.
C’est un très gros problème
denounces the president of the Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras.
:\”Non, non, non, on ne peut plus tolérer ça, ça ne fait pas partie de mon métier, ça ne fait pas partie de l’école\””, “texte” : “Il y a vraiment une volonté de la part du personnel de dénoncer cela, pour ne plus tolérer l’intolérable. Maintenant, les gens disent : « Non, non, non, on ne peut plus tolérer ça, ça ne fait pas partie de mon travail, ça ne fait pas partie de l’école. »Il y a vraiment une volonté du personnel de dénoncer cela, de ne plus tolérer l’intolérable. Maintenant les gens disent : « Non, non, non, on ne peut plus tolérer ça, ça ne fait pas partie de mon travail, ça ne fait pas partie de l’école »
dit M. Gingras.
La situation préoccupe également le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, qui a présenté en octobre dernier un plan pour prévenir la violence et l’intimidation dans les écoles. Des mesures sont également déployées.