Dans la campagne brestoise, ça s’annonce mal

Dans la campagne brestoise, ça s’annonce mal
Dans la campagne brestoise, ça s’annonce mal

Ces élections législatives anticipées dans la région de Brest sont clairement baroques à l’extrême ! Après le candidat introuvable ou qui n’a pas le temps de se présenter à la presse, après les candidats qui se vantent d’être macronistes mais qui ne veulent pas de Macron sur leurs affiches, voici le candidat de la Reconquête qui ne veut pas de son propre cliché. … n’importe où! Ni sur les panneaux électoraux, ni sur ses documents de campagne, ni dans les journaux. Eh bien !

C’est ainsi que se présente le poulain d’Eric Zemmour dans la circonscription rurale brestoise. Sollicitée par Le Télégramme qui a fait le tour des prétendants, l’intéressé a fait preuve d’une pudeur peu commune en politique, se cachant devant l’objectif après de nombreux allers-retours et clarifications. Pas de flash, pas de pause, explique le souverainiste. OK, seulement, pour un engagement politique via une profession de foi où le candidat refusant « l’islamisation de notre civilisation, la créolisation de notre citoyenneté, l’effacement de notre culture » indique que « l’heure est trop grave pour (…) se taire et passif ».

L’intéressé fait preuve d’une modestie inhabituelle en politique

Coquetterie sur le tard ? Problème de pellicules ? Médiatisation qui appuie sur des boutons ? « La société est beaucoup trop éruptive. La photo me mettrait en danger, moi et les miens », justifie le prétendant à la chambre basse qui, en « homme de conviction (…) ne manquant pas de courage », se souvient comment, en 2023, Zemmour en visite à Brest avait été hué par des antifas devant l’hôtel Oceania.

Peur, donc. Mêlé à un sens aigu des responsabilités. Au point de ne pas inscrire son nom sur le document de campagne distribué dans les boîtes aux lettres des électeurs (seule la bobine de Zemmour y apparaît ; un véritable échauffement avant l’élection présidentielle de 2027 !). A l’heure de se présenter aux élections, on sympathise. Et on imagine le Zemmouriste de service en proie à une autre peur, forcément terrible : celle d’être élu député, le 7 juillet ! Ah, l’Assemblée nationale ! Ce repaire incohérent de la démocratie ! Même où, en plus d’exiger le port de la cravate, on nous refuse toujours le port de la cagoule !

 
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