“En Dordogne, on prend beaucoup le train, on a près de 10 000 voyageurs par jour”, se réjouissait Jacky Emon en ouvrant le dernier comité de ligne du réseau TER Nouvelle-Aquitaine de l’année, qui s’est tenu à Marsac-sur-l’Aquitaine. ‘Isle le mardi 25 juin.
Très fréquentées, parfois trop certains jours, ces lignes qui tournent en étoile autour de Pé…
“En Dordogne, on prend beaucoup le train, il y a pratiquement 10 000 voyageurs par jour”, se réjouissait Jacky Emon en ouvrant le dernier comité de ligne du réseau TER Nouvelle-Aquitaine de l’année, qui s’est tenu à Marsac-sur-l’Aquitaine. ‘Isle, mardi 25 juin.
Très fréquentées, parfois trop certaines journées, ces lignes qui circulent en étoile autour de Périgueux, feront l’objet de deux nouvelles études réalisées jusqu’en 2027. L’une concerne l’amélioration de la capacité, à hauteur de 7 millions d’euros, et la d’autre, sur la fonctionnalité centralisée de la gare de Limoges, pour 10 millions d’euros.
Avant de donner la parole aux usagers présents, Région et SNCF ont partagé l’état des lieux, accessible en ligne sur le site dédié à la consultation (1), sur les lignes 31 (Limoges-Périgueux-Bordeaux) et 32 (Ussel-Brive-Périgueux-Bordeaux) et la jeune navette Mussidan-Niversac. Tous ont vu leur fréquentation augmenter au moins en 2024. Elle a été plutôt stable en 2023 sur la ligne 31 – 5 000 voyageurs par jour –, l’une des plus fréquentées de Nouvelle-Aquitaine. Une autre étude, d’un montant de 2 millions d’euros, est en cours pour sa modernisation. « Nous rencontrons des problèmes de surpopulation, notamment les lundis et vendredis entre Bordeaux et Périgueux. C’est la composition des trains qui est visée. La bonne nouvelle, c’est que nous avons une commande de 18 trains neufs, pour 200 millions d’euros », annonce Jacky Emon.
Et les usagers, les cheminots et les maires attendent toujours davantage de moyens. «Essayez de nous accorder quelques arrêts supplémentaires. A La Coquille, il faut des trains annulés [sur la ligne 31] » a martelé Michèle Faure, maire de cette commune du Périgord Vert. C’est l’une des nombreuses remarques formulées à Marsac, sans que l’on sache encore si elles seront prises en compte.
Le nouveau calendrier, qui sera reconduit à l’identique en décembre, est déjà fixé jusqu’au 5 juillet 2025, résultat de précédentes concertations.
Le succès de la navette
Avoir des trains qui vont loin et vite, et des trains qui vont partout, c’est clairement ce qu’attendent les usagers. Nous l’avons vérifié à Marsac. « Par exemple, à Limeyrat [sur la ligne 32 Ussel-Brive-Périgueux-Bordeaux, 2 131 usagers par jour], nous n’avons plus eu de trains qui s’arrêtent depuis trois-quatre ans. Nous devons composer avec un service à la demande compliqué, qui nous amène à la gare de Saint-Pierre-de-Chignac, avec peu de fréquences. En gros, si tu veux aller à Périgueux, il faut y passer la journée», déplorent Michèle et Frédérique, deux habitantes venues parler au nom des personnes isolées.
Des remarques consignées, sujettes à de nombreux arbitrages, notamment sur les attentes en termes de qualité de service. Les trains de la ligne 31 sont arrivés moins à l’heure en 2023 qu’en 2022. La faute aux impacts de la tempête d’automne, aux mouvements sociaux pour réclamer des moyens supplémentaires et aux accidents de la route, a-t-on appris. Enfin, la navette Mussidan-Niversac, née en 2022, fait des heureux, avec 212 usagers par jour. Elle enregistre la plus forte hausse de fréquentation, soit 11% entre 2022 et 2023.
(1) Les contributions et suggestions peuvent être déposées jusqu’au mardi 2 juillet sur le site participaz.nouvelle-aquitaine.fr
