A Saint-Dizier, les Seconds ne sont pas si des stages que ça finalement – ​​.

A Saint-Dizier, les Seconds ne sont pas si des stages que ça finalement – ​​.
A Saint-Dizier, les Seconds ne sont pas si des stages que ça finalement – ​​.

Lundi 17 juin, les étudiants de 2ème générale et technologique ont débuté leurs stages d’observation en entreprise pour une durée de deux semaines. A Saint-Dizier, l’offre est limitée, notamment dans les quartiers les plus prisés. De nombreux étudiants ont donc fait un choix par dépit.

Fini les départs anticipés en vacances. Depuis le 17 juin, les élèves de 2e doivent effectuer deux semaines de stage en entreprise, suite à une décision prise par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, fin 2023. Mais désormais, à Saint-Dizier, il existe un pénurie de places, notamment dans les secteurs les plus prisés par les étudiants (droit ou santé notamment). « J’ai appelé tous les cabinets d’avocats, mais personne ne prend, car les étudiants en droit sont privilégiés », déplore Sofia, élève au lycée Saint-Exupéry. Bon gré mal gré, elle s’est retrouvée devant le tribunal de grande instance de Bragard.

Idem pour sa camarade de classe Hâjar, qui souhaitait faire un stage chez un notaire, mais s’est retrouvée dans une école primaire faute de place. Toujours au lycée Saint-Exupéry, Diego et Basile, sans stage, sont dans une véritable impasse : à la dernière minute, un autre stagiaire a été choisi à leur place. Cédric Chotard, le directeur de l’école, est conscient du problème puisque les lycéens de la filière professionnelle font de l’immersion aux mêmes dates : « Mécaniquement, on a déjà surchargé le vivier local.

“C’est plus long que des cours de physique !” »

Battre
Stage dans une école primaire
Melike, élève au lycée Saint-Exupéry, est en stage à l’école Albert-Camus depuis le 17 juin.

Pour ceux qui n’ont pas de stage, les lycées prennent l’initiative d’en trouver un. Chez Blaise-Pascal, « le bureau d’affaires a été mobilisé » pour faciliter le contact avec les stagiaires, raconte Catherine Kos, directrice. « On a appelé mes parents et ils m’ont proposé un stage », raconte Khadidja, en stage dans un hôtel de Bragard, un peu amère. Elle murmure : « Je n’ai rien appris à part plier les serviettes et ranger les tasses. » » Hâjar déplore également : « Je reste assis sur une chaise pendant 6 heures, […] c’est plus long que les cours de physique. »

Le stage de 2ème année n’est toujours pas digéré par certains étudiants qui voient difficilement l’intérêt du dispositif. « Le but n’est même pas de nous faire découvrir un métier, mais de ne pas nous laisser en vacances », grogne Hâjar. Même parmi les enseignants, ce stage fait l’objet de critiques. « Cela s’est fait dans l’urgence, beaucoup d’élèves l’ont pris dans la foulée », analyse Agathe Papini, professeur d’histoire-géographie au lycée Saint-Exupéry.

Onze étudiants n’ont pas de stage

Critiqué, le système fait pourtant ses preuves : sur plus de 300 étudiants de 2e année à Saint-Dizier, seuls onze se retrouvent sans stage. « Le lycée a l’habitude d’envoyer en stage des étudiants de filière professionnelle, ainsi que des étudiants de BTS », explique Rose-Anna Van Speybroeck, professeur d’espagnol au lycée Saint-Exupéry. Chaque établissement tente également de valoriser les deux semaines de découverte en entreprise : une présentation orale permettant la formation au baccalauréat à Blaise-Pascal et à l’Estic (accompagnée ici d’une fiche de travail de quelques lignes à rédiger), un échange avec des professeurs. pendant la première semaine de juillet à Saint-Exupéry…

Au lycée Saint-Exupéry, des étudiants sans stage participent à une présentation des différents métiers du secteur.

Par ailleurs, certains stagiaires s’épanouissent pleinement, comme Melike qui travaille à l’école maternelle Albert-Camus. «Ça m’a permis de savoir que je voulais travailler avec des enfants», sourit-elle. Même Sofia, bien que peu enthousiaste à l’idée de travailler au tribunal local, a complètement renversé ses idées préconçues et se dit « contente de notre stage ». « La 2ème année est la dernière où on a toute cette latitude, […] il vaut mieux être soigné que d’être dans la rue, ou sur son canapé à jouer aux jeux vidéo pendant les examens », ponctue Cédric Chotard. Pour rappel, l’année scolaire des CE2 ne se termine que le 5 juillet. Décidément, juin ne rime pas avec vacances !

Sirine Amrane

Beaucoup de jeunes, beaucoup de solutions

La plateforme 1jeune1solution, créée en 2020, propose depuis cette année des offres de stages pour aider les lycéens à trouver leur stage de 2ème année, en postulant avec une lettre de motivation. Mais les propositions ne sont pas très variées avec au total treize offres à Saint-Dizier, dont dix axées uniquement sur l’enseignement. Toutefois, les lycéens peuvent toujours contacter les entreprises avec leur lettre de motivation et leur accord. D’autres ont décidé de s’orienter vers le SNU (Service National Universel) qui est proposé à ces mêmes dates.

Pour ceux qui n’ont pas de solution, le lycée Saint-Exupéry accueille des élèves qui sont sept au total et leur offre la possibilité de découvrir de nouveaux métiers, notamment dans le secteur de Saint-Dizier comme les métiers de l’artisanat, grâce à l’aide des entreprises de bureau avec Laura Boucansaud sa gérante. Les étudiants sont assez satisfaits de ce système. Une étudiante, entrée dans le dispositif après avoir quitté son stage à mi-parcours, nous confie : « J’ai appris plus en 2 heures qu’en une semaine et demie de stage. »

 
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