Le Maroc s’engage à bâtir un système intégré pour l’économie du soin – Aujourd’hui le Maroc – .

Le Maroc s’engage à bâtir un système intégré pour l’économie du soin – Aujourd’hui le Maroc – .
Le Maroc s’engage à bâtir un système intégré pour l’économie du soin – Aujourd’hui le Maroc – .

Le Maroc accueillera les 25 et 26 juin 2024 le 1er Congrès international sur l’économie du care. Cette conférence, organisée à l’UM6P de Rabat, porte sur le thème central de « L’économie du care et la protection sociale : pilier de l’autonomisation des femmes, de la promotion de l’emploi, du bien-être et de la résilience familiale ». Cette rencontre met l’accent sur l’économie du care en tant que secteur productif visant à alléger le travail non rémunéré des femmes et à les intégrer dans le tissu économique.

Mobiliser l’intelligence collective et construire un système intégré d’économie de soins. C’est l’ambition portée par la première édition du colloque international sur l’économie du soin et la protection sociale qui s’est tenu à l’UM6P-Rabat les 25 et 26 juin 2024. En effet, presque partout dans le monde, l’économie du soin connaît une croissance importante en raison de le besoin croissant de services de santé. Actuellement, les services de santé jouent un rôle essentiel dans nos sociétés. Ils couvrent un large éventail d’aspects tels que les soins de santé, les soins à domicile ou encore les soins aux personnes dépendantes. En ce sens, le fardeau de cette responsabilité repose souvent sur les femmes, d’où le thème de cette conférence qui porte sur « L’économie des soins et la protection sociale : Pilier de l’autonomisation des femmes, promotion de l’emploi, du bien-être et de la résilience familiale ». Ce congrès est organisé par le ministère de la Solidarité, de l’Inclusion sociale et de la Famille, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale et le ministère de l’Inclusion économique, de l’Petite entreprise, de l’emploi et des compétences, le ministère de l’Économie et des Finances et avec la participation des différents partenaires et intervenants impliqués au niveau national et international. A travers cette conférence, l’objectif est de mettre en lumière les enjeux et défis de l’économie du care et de réfléchir aux moyens qui peuvent en faire une source de création d’emplois.
S’exprimant à cette occasion, Awatef Hayar, ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, a noté que « cette conférence voit la participation de plus de 1.000 personnes avec une forte présence de participants internationaux dont une vingtaine de ministres de différents pays. A l’ouverture de ce congrès international, Mme Hayar a rappelé les projets menés en ce sens par le gouvernement depuis sa mise en place. Elle a expliqué que l’ambition, à travers cette conférence, est d’échanger des expériences et des expertises entre les pays participants afin de formuler des recommandations à même de donner un nouvel élan aux efforts déployés pour renforcer la résilience des familles et réaliser le bien. -être social. La responsable gouvernementale a également exprimé l’espoir que ce congrès soit une rencontre annuelle et durable qui permettra de créer une plateforme intercontinentale d’échange de réflexions et de renforcement de l’intelligence collective au profit des familles et des sociétés tout en contribuant à accélérer la réalisation des Objectifs de Développement Durable. et l’Agenda africain. De son côté, Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a déclaré : « Nous sommes tous concernés par l’économie des soins ». Le ministre a souligné qu’au Maroc, une famille sur quatre compte une personne handicapée, notant qu’en outre, les personnes âgées devraient constituer dans un avenir proche 25% de la population totale. M. Ait Taleb a expliqué que l’économie du soin est une porte d’entrée pour établir le projet de développement qui met le citoyen au cœur de toute initiative. « L’économie des soins permet aux personnes de bénéficier de bonnes conditions de vie au sein de leur environnement familial », argumente le ministre de la Santé et de la Protection sociale. Il a également noté que le secteur de la santé contribue à l’augmentation du PIB, de l’employabilité et de la productivité. Par exemple, le ministre a expliqué que les cas de dépression ont causé la perte, selon une étude réalisée à ce sujet, de 15 milliards de jours de travail par an dans le monde, ce qui a coûté à l’économie mondiale l’équivalent de 1,150 milliard de dollars. “Dans le même sens, augmenter l’espérance de vie d’un an seulement permet d’augmenter le PIB de 4 points”, ajoute le responsable gouvernemental. L’économie des soins qui soutient le secteur de la santé représente une opportunité importante de création d’emplois. À cet égard. Khalid Ait Taleb a précisé que 57 millions de personnes dans le monde, dont une majorité de femmes, exercent des métiers de soins en dehors de tout cadre structuré et sans percevoir de rémunération. Pour le ministre, le secteur de la santé se préoccupe plus que d’autres de la formation des personnes qui exercent ces activités de soins. Cela nécessite, selon lui, de mettre en place un cadre législatif adéquat et de considérer ces activités comme des professions à part entière. Bénéficiant d’un cadre législatif adéquat, ces professions de soins apporteraient une contribution significative à l’harmonie familiale. De plus, la lourde responsabilité de ces activités de soins incombe souvent à la femme, la plaçant dans une situation sociale où elle se retrouve sans soutien et sans rémunération. Cette situation, selon la ministre, pourrait avoir un impact sur elle et sur la personne bénéficiant de ses soins. « Ce congrès est donc l’occasion de réfléchir à la manière d’intégrer cette part importante dans l’économie nationale », explique le ministre.
Il convient de noter que cette réunion réunit des pays arabes et africains et prévoit l’organisation d’une série d’ateliers, de panels et de tables rondes visant à examiner les moyens de généraliser les services de soins et de protection sociale. Il met particulièrement l’accent sur les femmes en tant que partie intégrante du processus de développement. Pour rappel, l’économie du soin désigne les activités socio-économiques liées aux soins aux autres, qu’elles soient rémunérées ou non, à travers des services rendus à différentes tranches d’âge, notamment les personnes âgées, les enfants, les personnes handicapées, les personnes vivant dans l’isolement et les personnes dépendantes, notamment ceux vivant en situation de vulnérabilité, afin de répondre à leurs besoins, en fonction de leur état de santé physique, physiologique et social.

 
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