Les travailleurs de Plaine Commune Habitat en grève à Saint-Denis

Les travailleurs de Plaine Commune Habitat en grève à Saint-Denis
Les travailleurs de Plaine Commune Habitat en grève à Saint-Denis

Les salariés de Plaine commune habitat se sont rassemblés ce mardi 25 juin devant le siège du bailleur social, à Saint-Denis, pour dénoncer la « dictature » de leur côté, appelez « reconnaissance et amélioration de (leurs) conditions de travail », mais dénoncent aussi un « projet de réorganisation du ménage local qui met en danger la santé de nos collègues gardiens « . A l’appel du syndicat Collectivités Locales Sud Solidarité, ce rassemblement a rassemblé plusieurs dizaines de grévistes qui se sont vu refuser toute rencontre avec la direction de l’entreprise.

Créé en 2005, l’office public gère plus de 20 000 logements sociaux dans huit communes de Seine-Saint-Denis, soit un logement sur sept dans le département et même un sur trois à Saint Denis. Un mastodonte local qui met en avant le « esprit d’équipe » de ses 450 « salariés » comme l’un de ses principaux atouts en tant que bailleur social. Mais c’est l’hypocrisie de ces affirmations que pointent les salariés en grève.

Comme le souligne Chloé, déléguée du personnel : « nous sommes en grève pour dénoncer la dégradation de nos conditions de travail, notamment pour les salariés locaux de Plaine commune habitat qui représentent plus de la moitié des salariés », et dont les conditions de travail seront fortement pénalisées avec la mise en place d’un nouveau projet de réorganisation des services locaux de ménage. Selon le syndicat Sud Solidaire, ce projet permettrait « mettre en danger la santé de (leurs) collègues ».

Mais la souffrance des salariés dépasse les agents locaux et concerne en réalité tous les travailleurs de l’office social. En ce sens, pour le représentant des salariés Sud « il y a aussi un malaise au siège, il y a des gens qui quittent l’entreprise à cause de la pression, des postes qui ne sont pas remplacés. Quand on a la boule au ventre et qu’on ne se sent pas bien, la qualité du travail n’est pas au rendez-vous, même si l’entreprise a le label Quali HLM. ».

Une dégradation des conditions de travail des salariés, qui travaillent notamment comme gardiens d’immeubles, qui se conjugue à une hausse des loyers pour les locataires. C’est ce que constate la Confédération nationale du logement : « En février 2022, le bailleur Plaine commune habitat avait déjà augmenté les charges de 100 à 150 euros par mois. Et le 1er janvier 2023, le bailleur n’a pas hésité à voter la hausse maximale qu’il pouvait appliquer au loyer, soit 3,5%, alors même qu’il est bailleur social. En revanche, d’autres bailleurs sociaux ont voté pour une augmentation à 1,5%. Cette situation est absolument insupportable pour les familles ».

Ces augmentations de loyer sur les deux dernières années sont à la charge du bailleur, en lien avec la mairie socialiste de Saint-Denis. Quatre membres de la majorité sont en effet membres du conseil d’administration de Plaine commune habitat aux côtés du député sortant Stéphan Peu (PCF). Une direction dénoncée par Anasse Kazib, candidate cheminot aux élections législatives dans la deuxième circonscription de Seine-Saint-Denis, sur le piquet de grève ce matin : « Vous vous battez pour le respect et la dignité. C’est vous qui permettez, malgré le manque de moyens et le manque d’entretien, que les locataires puissent vivre dignement. »

Une situation à attribuer en grande partie au bilan du maire socialiste de Saint-Denis, soutien ouvert de Stéphane Peu, déjà responsable des politiques sécuritaires et antisociales dénoncées par la population, comme le rappelle Anasse Kazib. Parmi ceux-ci : « la double augmentation des loyers, l’armement de la police municipale, l’installation de la vidéosurveillance, le stationnement payant en centre-ville, l’interdiction des bus en centre-ville ».

Face à la dégradation des conditions de travail et de vie, les travailleurs de Plaine commune habitat ont manifesté à Saint-Denis, scandant « Rougier descend, vos salariés sont en colère », interpelle ainsi Olivier Rougier, directeur de Plaine commune habitat, également issu du Parti socialiste. Tout en soutenant leurs revendications, il est plus que nécessaire d’exiger aux côtés des travailleurs de PCH une augmentation générale des salaires et leur indexation à l’inflation, tout en dénonçant les politiciens qui contribuent aux conditions de travail dégradées que connaissent les travailleurs de PCH. dénonce le bureau.

 
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