les résidents locaux sont « angoissés »

Les habitants de la rue Pertinax, avenue Jean-Médecin dans le centre-ville de Nice (Alpes-Maritimes), sont « essoufflés ». Nuisances quotidiennes, squattage des livreurs de repas, alcool sur la voie publique, ils expliquent vivre un « cauchemar », à seulement 50 mètres du complexe Iconic.

Dans un communiqué envoyé ce mardi soir à plusieurs médias et élus, ils préviennent de se retrouver au bord de l’explosion après de multiples alertes restées sans réponse.

“Nous sommes en colère”

Certains avaient déjà exprimé leur désarroi dans un article que nous publiions le 20 février. Mais depuis, la situation n’a pas changé. C’est en tout cas ce qu’affirme un groupe de résidents dans un communiqué envoyé ce mardi 25 juin 2024, intitulé « Des résidents en détresse et seuls depuis 2 ans ! Il s’agit de nos vies.

Ils dénoncent un « cauchemar » qui perdure malgré les « nombreuses lettres » et appels de détresse adressés à la municipalité. Ces dernières s’adressent directement au maire de Nice, Christian Estrosi :

Le cauchemar des livreurs/squatteurs, trafiquants de drogue et ivrognes continue rue Pertinax et aucune solution définitive n’a jamais été mise en place pour que ses habitants puissent retrouver une vie normale, sans nuisances permanentes, incivilités et insécurité quotidiennes. […] De nombreuses plaintes de résidents, de copropriétés/immeubles d’habitation et de commerçants ont déjà été déposées auprès de vos services, ainsi qu’une pétition et des courriers d’avocats. Nous sommes en colère.

« Concessionnaires »« groupes de toutes sortes », « buveurs », « entreprises anarchique et vente d’alcool », les habitants énumèrent les nuisances qu’ils ne supportent plus. Le communiqué est accompagné de nombreuses photos.

Des commerces fermés « successivement »

Ces mêmes « livreurs-squatteurs » se rassemblent « chaque jour et chaque soir devant la porte d’entrée » du numéro 17, un immeuble à plusieurs étages. Les individus « pique-niquent littéralement sur les motos et les scooters des résidents locaux ou des visiteurs », écrivent-ils, « et entrent même dans la salle les jours de pluie ».

Le collectif soulève également le problème des entreprises qui approvisionneraient insécurité et nuisances nocturnes :

Depuis plusieurs jours on a l’impression que les rassemblements nocturnes quotidiens d’ivrognes se sont réduits devant « l’épicerie » Euroasie et bien sûr Singhar/Devar Mini Market a pris le relais pour vendre des bières et des fioles d’alcool fort. […] Ce sont de véritables débits de boissons et leurs clients s’enivrent et urinent sur les trottoirs.

Certains sont partis, à l’image de « plusieurs agences immobilières qui ont successivement baissé le rideau ». D’autres souffrent, comme la pharmacie du coin de la rue qui accuse « une baisse de fréquentation ».

Une zone blanche généralisée au centre-ville ?

Dans ce communiqué, les habitants évoquent également les déchets et saletés au pied de leur immeuble. Et le danger de certains individus qui errent dans le quartier. Au point de voir « un homme drogué ou ivre » aiguiser un couteau sur le trottoir en plein jour un samedi.

Une zone blanche, c’est-à-dire un périmètre dans lequel les coursiers ne peuvent s’arrêter en permanence, a été instaurée sur une partie de la rue Pertinax, mais uniquement du 23 au 31 inclus.

Nous sommes à Nice au cœur de la ville et ici c’est l’agonie ! Ce n’est plus un choix, c’est une nécessité avant l’explosion !

Les habitants réclament alors « une véritable zone blanche du boulevard Jean-Médecin à Lepente qui concernerait tous les services de livraison » et « une réduction du stationnement des deux-roues ». Plus que jamais, ils veulent « des réponses fermes et définitives », concluent-ils.

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