Edgars Baumanis, 36 ans, semble désillusionné dans le box du tribunal correctionnel de Nice. Ce dimanche, les agents de la brigade des douanes de l’aéroport de Nice ont décidé de le contrôler à l’arrivée du vol en provenance de Lisbonne. Il faut dire que ce voyageur de nationalité lettone, indiquant qu’il n’avait rien à déclarer, avait suivi un itinéraire un peu curieux. De Riga en Lettonie, à Helsinki (Finlande), puis Madrid en Espagne, puis Sao Paulo au Brésil. Et enfin Lisbonne (Portugal) et Nice.
Le flair des douaniers a payé. Une fouille de ses bagages a permis de découvrir, parmi des vêtements, jouets de plage et autres effets personnels, quatre parures de lit. Lorsque les agents ont déplié les décorations, ils ont remarqué la présence de sacs à fermeture éclair. A l’intérieur : de la poudre blanche qui s’est avérée être de la cocaïne.
5,6 kg de cocaïne ont été saisis, d’une valeur marchande de 364 000 euros. Devant le tribunal, l’homme reste flou. Il affirme qu’un sponsor qui apparaît sur son téléphone sous le nom de « Carlos 2 » lui a demandé de transporter des colis. “Au début, je ne savais pas que c’était de la drogue”, a-t-il expliqué en réponse aux questions de la présidente Marion Menot.
Il a finalement été condamné à 4 ans d’emprisonnement, 10 ans d’interdiction de territoire français et au paiement d’une amende douanière de 364 000 euros.
Cette affaire n’est pas sans rappeler une autre, identique, survenue le 31 mai dernier. 10 kg de cocaïne ont été saisis à l’aéroport chez un passager en provenance du Brésil via… Lisbonne. La drogue était cachée dans des couvertures. Le même mode opératoire qui laisse penser qu’un réseau organisé pratique ce que l’on appelle un trafic de « fourmis ». Des « mules », souvent endettées, sont envoyées sur les lignes internationales pour transporter de petites quantités.
