Une structure de travail cachée a été démantelée à Limoges, à la suite d’une enquête débutée début 2022 autour d’une entreprise de sécurité privée. C’est d’abord pour un problème administratif que cette entreprise limogeaude retient l’attention, car elle ne dispose pas de l’agrément requis par l’État pour les sociétés de sécurité privées, ce qui ne l’empêche pas de travailler. Et même beaucoup.
L’entreprise signe d’importants contrats dans tout le Limousin et dans toute la Bretagne, alors qu’elle ne compte officiellement que quatre agents déclarés. Les autres sont des travailleurs sans papiers, qui travaillent illégalement et ne sont donc pas déclarés. Le préjudice s’élève à 550 000 euros, dont 315 000 euros de cotisations qui ont échappé à l’URSAF avec ce travail occulte.
Blanchiment d’argent à l’étranger
Les gains ont été en partie blanchis via des sociétés éphémères dans plusieurs pays, mais près de 100 000 euros ont quand même été saisis sur les comptes des suspects. Plusieurs biens immobiliers ont également été saisis, notamment une discothèque de Limoges achetée par des prête-noms, avec de l’argent provenant de circuits financiers occultes, précise le parquet de Limoges. Les suspects, déjà connus de la justice pour des faits similaires, seront convoqués devant le tribunal correctionnel de Limoges pour s’expliquer.
