“Anne Frank et la Suisse”. Liens méconnus à découvrir au Musée national suisse

“Anne Frank et la Suisse”. Liens méconnus à découvrir au Musée national suisse
“Anne Frank et la Suisse”. Liens méconnus à découvrir au Musée national suisse

Le Journal d’Anne Frank est connu dans le monde entier, mais c’est en Suisse que débute la diffusion de ce monument littéraire. C’est pour mettre en lumière ces liens que le Musée national suisse de Prangins propose une grande exposition autour d’Anne Frank et de son célèbre Journal. On découvre les nombreux liens qui unissaient la famille d’Anne à la Suisse, mais aussi la politique très antisémite de la Confédération.

Quels sont les liens entre Anne Frank, son célèbre journal et la Suisse ? Beaucoup, comme le montre cette exposition au Musée national suisse de Prangins. À commencer par ses liens familiaux. En 1929, une partie de la famille d’Anne Frank s’installe à Bâle. «Anne Frank est venue plusieurs fois en Suisse, car sa tante s’était installée à Bâle et elle y avait ses deux cousins», explique la directrice du musée Helen Bieri Thomson. «Au cours des années 1920 et au début des années 1930, les deux familles se retrouvaient souvent en Suisse pour partager des vacances, en Engadine ou à Abelboden. »

La Suisse antisémite

Cette trousse de pyjama, brodée par Anne Frank, a été conservée, ainsi que plusieurs photos de cette époque d’insouciance. En toile de fond, on voit la montée du nazisme, mais aussi la politique d’asile restrictive et antisémite de la Suisse.

«Nous suivons la partie de la famille vivant à Bâle avec toutes les difficultés qu’elle va rencontrer. La perte de la nationalité allemande et la difficulté de se faire naturaliser en Suisse», explique le directeur du musée de Prangins. «Et puis évidemment, nous montrons aussi la politique de fermeture des frontières, de refoulement des réfugiés qui se pressent aux frontières de la Suisse.»

De Bâle au monde

L’exposition se poursuit à travers la courte vie d’Anne Frank. Son installation avec ses parents à Amsterdam, leur vie clandestine représentée par cette salle. Puis leur assassinat par les nazis à Auschwitz. Seul Otto, le père, en sortira vivant. Il consacrera sa vie, depuis Bâle, à rendre le témoignage de sa fille. «C’est depuis Bâle qu’il lancera la publication du Journal et créera une fondation pour soutenir les enfants et les encourager à œuvrer pour la paix. »

Le Journal d’Anne Frank est l’un des livres les plus lus du XXe siècle. Il est inscrit au Registre international de la Mémoire du monde de l’UNESCO. L’exposition est ouverte tout l’été au Château de Prangins.

 
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