«Peu de gens croyaient en nous», affirme Perle Bouge, qualifiée en para-aviron

«Peu de gens croyaient en nous», affirme Perle Bouge, qualifiée en para-aviron
«Peu de gens croyaient en nous», affirme Perle Bouge, qualifiée en para-aviron

Perle Bouge s’est qualifiée pour les Jeux Paralympiques il y a un mois, lors de la régate de Lucerne. La rameuse se prépare pour ses quatrièmes Jeux Paralympiques. Elle a remporté la médaille d’argent à Londres en 2012, puis la médaille de bronze à Rio en 2016, avant d’échouer en finale B à Tokyo (9e) en 2020. Elle semblait en perte de vitesse à l’entrée de l’année olympique. La Bayonnaise se relance complètement en s’associant à un nouveau coéquipier, Benjamin Daviet, le fondeur aux cinq médailles d’or paralympiques.

Pensez-vous avoir fait du chemin, après être sorti de la saison dernière sans billet pour Paris et sans coéquipier en double ?

Je n’ai jamais abandonné, même dans les moments les plus difficiles. Je n’aime pas l’échec. Je préfère me battre. J’ai continué à m’entraîner. J’ai gardé espoir et mon salut est venu de l’arrivée de mon nouveau coéquipier en double, Benjamin Daviet, qui souhaitait lui aussi relever le défi de se qualifier en aviron pour disputer les Jeux de Paris. Il est comme moi, il n’aime pas perdre. Peu de gens ont cru en nous et finalement, nous avons réussi à nous qualifier en gagnant à Lucerne.

Vous êtes le bateau pirate auquel nous ne nous attendions pas. Pensez-vous que vous êtes aussi celui qui a le plus de marge de progression ?

Oui. Nous n’étions pas attendus. On peut effectivement parler d’un bateau pirate. Benjamin Daviet est tout nouveau dans les compétitions d’aviron. Il a débuté cette saison mais il progresse très vite. C’est déjà un athlète de haut niveau qui a une expérience des grands événements et des Jeux. Il brillait en tant que skieur de fond. En effet, avec lui, le bateau a une belle marge de progression. J’ai une expérience avec quinze années de pratique. Il a du potentiel pour se développer. Il nous reste deux mois pour tenter de rejoindre le wagon des candidats au podium des Jeux, derrière les Anglais et les Chinois qui seront les favoris.

« Nous sommes le bateau qui a le moins ramé ensemble mais il faut viser au moins le podium »

Quel est votre programme pour les prochaines semaines ?

On multiplie les stages avec l’équipe de France. Jusqu’à présent, on n’avait pas eu trop de temps pour s’entraîner ensemble, pour peaufiner tous les réglages. C’est vraiment la première fois qu’on rame autant ensemble. C’est important de se donner les moyens d’être au niveau des meilleurs. On est le bateau qui a le moins ramé ensemble. Il faut viser au moins le podium puisqu’on a battu les Polonais, les Néerlandais, les Ukrainiens et les Israéliens cette saison. Et puis, on sera à domicile, devant notre public. C’est une force supplémentaire.

Votre diplôme suscite un engouement particulier autour de vous ?

J’ai ressenti un grand enthousiasme dans mon club de l’Aviron Bayonnais, mais aussi chez moi en Bretagne, où j’ai eu l’honneur de porter la flamme olympique et d’allumer la vasque à Rennes, devant un public nombreux. . Et puis, ici au Pays Basque, j’ai des entreprises locales qui me soutiennent dans mes efforts de préparation et d’achat de matériel. Je viens de recevoir un chèque de 20 000 euros de Glass Partners Solutions, la société d’Elie Benmergui, qui fait beaucoup pour le sport amateur.

Jérôme Hamelin n’ira pas aux Jeux

Perle Bouge sera la seule membre de l’Aviron Bayonnais pour les Jeux Paralympiques de Paris. Jérôme Hamelin, l’autre para-rameur remplaçant de l’équipe de France aux derniers Jeux de Tokyo, a postulé pour les Jeux de Paris. Mais les Bayonnais de l’Aviron, blessés à un doigt, avaient raté le début de saison et les sélections pour monter chez les Français en étaient barrées à quatre. Il ne sera pas aux Jeux de Paris. « Je vais me tourner vers le championnat du monde d’aviron de mer qui a été ma discipline pendant plusieurs années », confie-t-il. J’ai fait trois championnats du monde avant 2021. Je le referai. Jérôme Hamelin imite donc Elur Alberdi. L’Hendaye, privée de la place de titulaire en double mixte Pr3 des Jeux, va également se tourner vers cette discipline puisque le staff français a sélectionné sa rivale, Guylaine Marchand, pour cet été.

 
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