Pourquoi l’arrivée d’un McDonald’s crée-t-elle la zizanie dans un village de Dordogne ?

Pourquoi l’arrivée d’un McDonald’s crée-t-elle la zizanie dans un village de Dordogne ?
Pourquoi l’arrivée d’un McDonald’s crée-t-elle la zizanie dans un village de Dordogne ?
Pourquoi l’arrivée d’un McDonald’s crée-t-elle la zizanie dans un village de Dordogne ?
L’installation de McDonald’s, aux côtés d’autres enseignes, pourrait générer près de 70 emplois.
Illustration « DL »

La marque américaine souhaite s’implanter à Neuvic, le long de l’autoroute. Une véritable chance d’évolution pour le maire, une invitation à la malbouffe pour les opposants.

Sur Internet, la pétition a recueilli près de 190 signatures ce vendredi 22 novembre. Un collectif de citoyens s’oppose à l’installation du géant américain de la restauration rapide McDonald’s dans la commune de Neuvic, comme l’a annoncé « Bleu Périgord ». Information vérifiée par « DL ». En octobre dernier, la maire de la commune, Paulette Sicre-Doyotte, avait accordé un permis de construire pour que l’enseigne puisse s’implanter à côté d’Intermarché.

Un McDonald’s, mais pas à n’importe quel prix

« Tout était conforme, je n’ai pu accorder que le permis de construire », se défend l’édile. L’enseigne devra réaliser un diagnostic archéologique. » Si aucun vestige n’est retrouvé lors des fouilles, le McDonald’s devrait sortir de terre d’ici six à huit mois, davantage s’il y a des travaux supplémentaires à réaliser. Deux ou trois autres enseignes devraient s’implanter, bénéficiant ainsi de la visibilité du fast-food. « À terme, cela devrait générer près de 70 emplois », souligne le maire.

Pour les opposants, l’installation de ce fast-food est un appel à la malbouffe et surtout à la « concurrence déloyale » envers les commerces du centre-ville. Un argument que l’édile écarte d’emblée : « Cela fait 30 ans que nous redynamisons et réalisons des travaux en centre-ville, c’est pour ne pas perdre nos commerces. » L’élu assure que l’installation des panneaux ne se fera pas à n’importe quel prix. « Que les commerçants se rassurent, je suis viscéralement attaché aux commerces de la commune. Il n’y aura pas de concurrence car les marques complèteront l’offre. Il s’agira par exemple d’une salle de sport ou de bricolage, et non d’une boulangerie ou d’un fleuriste. »

Pour l’édile, le discours des opposants est hypocrite. « À ce moment-là, ils devraient arrêter d’acheter du Nutella et du Coca-Cola », ironise-t-elle. Avec le développement de cette zone économique, l’équipe municipale espère également garder les jeunes actifs dans la ville car ils auront plus de services à leur disposition.

Aline Amodru-Dervillez
 
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