Thônex, investir dans la jeunesse et la sécurité

A Thônex, les attaques répétées ruinent la vie de la commune. Dernière en date : un garçon de 16 ans a été lâchement tabassé par une dizaine de jeunes. Ces actes de violence impliquent le plus souvent des mineurs. A chaque attaque, c’est l’étonnement. Comment parvenir à une telle brutalité gratuite ? Cette violence est intolérable et tous les moyens doivent être mis en place pour lutter contre elle afin de ne jamais la banaliser. Il faut être intransigeant.

Les personnels de police (communaux comme cantonaux) doivent assurer une présence jour et nuit. En ce sens, les mesures prises par les autorités communales, l’embauche de policiers municipaux supplémentaires et de correspondants de nuit, permettent d’agir en partie contre l’insécurité.

Pourtant, en tant que Thônésien et père de famille, je m’interroge. Comment des jeunes qui ont grandi dans la ville peuvent-ils en arriver à commettre de tels actes ? Les enfants que nous connaissons aujourd’hui à l’école primaire suivront-ils le même chemin ? Derrière la question de la sécurité se cache celle de la jeunesse. Les mesures prises aujourd’hui en faveur des enfants et des jeunes porteront leurs fruits à l’avenir et garantiront un climat sûr.

Thônex est une ville étendue avec plusieurs grands quartiers séparés les uns des autres. Le risque d’apparition de « villes dortoirs » est considérable. Le nouveau quartier de Belle-Terre illustre parfaitement cet exemple : bien que magnifique, il manque cruellement de vie. De nombreux enfants grandissent dans le quartier. Mais quelles activités leur sont proposées ? Trop peu dans le quartier.

Et force est de constater que toutes les familles n’ont pas le même accès aux cours de musique, aux clubs de sport ou à d’autres activités communautaires. Il appartient donc à la Municipalité d’agir pour éviter l’isolement social et la marginalisation des jeunes.

En ce sens, il est essentiel de développer les infrastructures sportives, culturelles et sociales au sein des quartiers. Ainsi, les nombreux espaces commerciaux et bureaux vides devraient être attribués à des associations ou transformés en espaces de répétition culturels et musicaux locaux, ces derniers faisant cruellement défaut à la jeunesse du canton de Genève. Il serait également opportun de développer des équipements sportifs en milieu urbain, comme des skateparks et des terrains multisports.

Par ailleurs, la maison de quartier de Thônex, qui remplit une mission vitale auprès des jeunes, devrait se développer avec de nouveaux espaces satellites dans les différents quartiers. Toutes ces approches visent à atteindre les jeunes de manière proactive et non à attendre qu’ils viennent d’eux-mêmes.

Faire de Thônex une ville dynamique en termes d’activités sportives, culturelles et associatives au sein de ses quartiers est le meilleur moyen d’agir efficacement en faveur des jeunes. Les quartiers animés sont des quartiers sûrs.

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