«J’ai adoré mes années à Angoulême»

«J’ai adoré mes années à Angoulême»
«J’ai adoré mes années à Angoulême»

Laurence Arné a grandi à Angoulême et en garde d’excellents souvenirs. Alors que son premier film « La Famille Hennedricks », dans lequel elle est à la fois réalisatrice et actrice, sort ce mercredi 26 juin, la Charentaise revient sur ses premières années passées à Angoulême, sa ville natale, où vit toujours sa famille.


Dans “La Famille Jennedricks”, Laurence Arné donne la réplique à Dany Boon, son compagnon de vie.

Julien Panié

Elle se confie également sur sa vie avec sa famille recomposée avec Dany Boon. C’est ce qui a inspiré l’histoire d’Henri, un jeune garçon qui menace d’aller vivre avec son père. Sa mère, Justine, l’emmène de force dans un road trip sur la côte atlantique avec son nouveau compagnon Ludo et son beau-fils Joseph. Très vite l’aventure déraille et Justine déchante. De ce chaos naît peu à peu un groupe de musique, « The Hennedricks ».


Laurence Arné s’est inspirée de sa propre vie pour réaliser son premier film.

Julien Panié

Je voulais que Dany dans ce film montre une partie de lui qu’on ne connaît pas.

C’est votre premier film. Pourquoi avez-vous commencé par une histoire autobiographique ?

Cela faisait longtemps que je voulais réaliser. J’avais besoin d’expérience. J’ai tellement de respect pour le métier de réalisateur que j’ai eu envie de le faire au bon moment avec le bon sujet. C’est un mélange de mon enfance avec mes parents du bassin d’Arcachon – mon père est bordelais – et de ma vie. Je voulais parler de cette nostalgie. Nous avons souvent envie de revivre notre enfance à travers celle de nos enfants. Avec mon fils, nous vivons de vrais moments de partage qui passent par la musique. Dans le film, on parle beaucoup de musique, de ma vie aussi. Dans le salon il y a un piano, une batterie, une flûte de pan, une guitare, disponibles à tout moment.

Vous avez également une famille recomposée avec Dany Boon.

Oui, je voulais une histoire qui me touche et qui touche beaucoup de monde.

Avez-vous appris la musique à Angoulême ?

J’ai passé mon enfance au conservatoire d’Angoulême avec ma professeure de piano que j’adorais, Catherine Lecouf.

Quels souvenirs gardez-vous de votre ville natale ?

Nous vivions dans une forêt. Mes parents avaient formé une petite bulle familiale avec mes deux sœurs aînées. J’ai adoré mes années à Angoulême. Je suis allé à Saint-Paul, puis à Guez. J’ai gardé mes amis. Ma meilleure amie est toujours d’Angoulême. J’ai commencé à danser à l’école de Katia Seguin avec Tatiana Seguin (la fille de Katia Seguin). J’étais bénévole à Musiques Métis. Je suis souvent allé à Piano en Valois. Je suis super fier que le Festival du Film soit un succès. C’est une ville qui bouge beaucoup.

Vous revenez souvent ?

Pas assez. J’ai tendance à aller vers le bassin d’Arcachon où j’ai aussi des racines. Le film y a également été en partie tourné. Le road trip commence à Noirmoutier et se termine à Arcachon en passant par Royan. C’est symbolique pour moi. J’ai emmené mes amis et ma famille pour l’aventure. Cela me rassure. Dans le film, je parle de la recette de croquettes de nouilles de ma grand-mère. Mes parents figurent parmi les figurants, ma sœur aussi. J’ai coproduit le film avec ma sœur Caroline, qui vit à Nice, et avec qui j’ai monté une société de production.

Qu’en a pensé votre fils ?

Il était en larmes. Cela l’a bouleversé. Il est fier de sa mère. Parce qu’il ne m’a pas beaucoup vu pendant cette période de réalisation. C’était dur, mais il a compris que je devais mener à bien mon projet. J’ai de la chance qu’il ne soit pas encore adolescent. Il a 12 ans. Il est attaché à sa mère.

Pourquoi avez-vous choisi d’agir et de réaliser en même temps ?

Cela me paraissait évident. Justine, le personnage, est très proche de moi. Je suis une actrice. J’aime jouer. Cela m’a ajouté une charge mentale et cela m’a rapproché de mon personnage. C’était vertigineux de gérer tout cela en même temps. J’ai travaillé avec un coach pour me rassurer.

C’est la 4ème fois que vous formez un couple au cinéma avec Dany Boon, votre partenaire dans la vie aussi…

Je voulais que Dany dans ce film montre une partie de lui qu’on ne connaît pas. Je voulais montrer sa fragilité, son côté musical. Il a aussi une certaine retenue lorsqu’il n’est pas drôle et cela lui va très bien. J’avais envie de l’emmener ailleurs, vers une facette de sa personnalité qui n’avait jamais été filmée. Il le voulait à ce stade de sa carrière. Ma proposition lui plaisait. Je le connais tellement dans la sphère privée. Il a joué le jeu. Il voulait aller vers autre chose. Là, on dirait qu’il l’est vraiment. Cet homme souple, toujours OK, très fin, subtil, d’une force tranquille. Il ne se soucie pas de ce que les gens pensent de lui. Il a cette liberté. C’est là que c’est le plus drôle. Il a l’air bien dans ses baskets. Il aime soutenir les autres, les mettre en lumière. C’était génial de partager ça avec lui.

Vous a-t-il aidé, conseillé ?

Il était en soutien. Je savais ce que je voulais. Je ne voulais pas être absorbé par un autre univers. Il a lu le scénario pour la première fois. Nous avons l’habitude d’être intransigeants. Nous sommes toujours dans un échange créatif, c’est la base de notre relation. C’est comme ça que nous sommes tombés amoureux. Il me faisait des suggestions et parfois je les intégrais. Nous nous sommes disputés comme un couple se disputerait. Il y a eu des tensions, mais on s’en est sorti (rires). Il a découvert une autre facette de sa chérie. Je suis nerveux, rapide, mais il a très bien compris.

Vos mondes sont-ils si différents ?

Ils sont super différents. Ce n’est pas une comédie de Dany. Je voulais un ton sensible, un mélange d’humour et d’émotion.

Vous ne vivez pas ensemble ?

Non et nous allons bien comme ça. Je pense que c’est la clé du succès. Mon fils va à l’école à Paris. Dany vit à Bruxelles. On se voit au travail, on se voit le week-end, pour les vacances avec tous les enfants. Une vraie vie de couple mais chacun a sa maison.

Vient-il parfois aux réunions de famille à Angoulême ?

Non. La gestion du temps est trop compliquée. Mais il est venu plusieurs fois au Festival du Film. D’ailleurs, j’adorerais faire partie du jury du festival. J’aimerais ça. Je vais demander à Dominique Besnehard.

 
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