Une tour de 28 m apparaît sur le site de l’usine DS Smith Packaging à Trois-Rivières : d’importants travaux ont eu lieu de la fin septembre à la fin octobre, une étape importante dans la pérennisation de la papeterie.
L’usine DS Smith Packaging de Trois-Rivières, qui compte 240 employés permanents, a récemment été impliquée dans un important chantier de construction.
Matthieu Château, directeur général du site depuis 2017, explique que c’est la deuxième qui concerne le rayon papeterie, qui représente une soixantaine de papetiers et qui, traitant 75 000 tonnes de déchets par an, produit du papier recyclé sur des bobines de papier de 2,50 m de large. ” Le système de motorisation de la machine à papier a été complètement changé en avril 2023se souvient le gérant. L’activité papeterie était à l’arrêt depuis deux semaines. La machine fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. »
La deuxième phase des travaux a débuté fin septembre dernier, avec une papeterie qui a dû cesser son activité le lundi 7 octobre, pour la reprendre le 24 octobre. Les travaux ont consisté à « refaire les hottes des machines (pour mieux récupérer toutes les vapeurs liées au séchage du papier) et installer une tour de 28 m comprenant trois échangeurs successifs, à la fois pour chauffer l’air du séchoir, pour chauffer nos eaux de process et chauffer l’atelier de production ».
L’objectif de ces changements importants : « Une économie de 20 à 25% sur la facture de gaz ; nous économiserons 5 000 tonnes de C02 par an (empreinte carbone réduite). On récupérera, selon les calculs, 140 m3 d’eau par jour, qui sera réutilisée dans le processus. » Pour une production de papier qui est de 70 000 tonnes par an, l’objectif de modernisation est d’atteindre 90 000 tonnes à terme. dans plusieurs années, avec d’autres étapes ».
L’enjeu est de taille, comme le montre Matthieu Château : « Nous remettons cette machine aux standards du marché : nous travaillons ainsi à la pérennité de l’usine. La papeterie sera plus performante d’un point de vue environnemental et économique. Nous ne pouvons pas rester avec un outil ancien si nous voulons être rentables et compétitifs. Nous travaillons pour la durabilité et préservons les emplois. Si nous ne modernisons pas notre outil, nous compromettons sa pérennité. »
Coût des deux grands projets successifs : 10 millions d’euros, avec un coût de 4,5 millions pour le second. L’installation d’imposantes grues était nécessaire pour permettre cette dernière.
Pour rappel, » La moitié du papier produit ici est consommée sur place. Il n’y a pas de transport. Le papier est consommé dans la fabrique de carton attenante pour les emballages en carton ondulé. ».
Un point fort essentiel pour l’usine DS Smith Packaging : « Bien que nous fassions partie d’un grand groupe, nous maintenons une ambiance familiale. Les salariés sont attachés à l’entreprise. Il y a ici des dynasties d’employés. »
« Une très belle aventure humaine »
Matthieu Château retient, concernant les deux projets qui ont été réalisés « une très belle aventure humaine. 150 personnes externes étaient présentes en plus des salariés, avec une moyenne de 20 heures par jour. Tout s’est très bien passé. Il n’y a pas eu de chômage technique pendant le chantier : le personnel de production a effectué de nombreux travaux de maintenance. Aucun accident n’est survenu dans l’usine. Sur un tel chantier, c’est une véritable prouesse, de par le sérieux et le professionnalisme de toutes les équipes. La cartonnerie (près de 180 personnes incluant l’administration et la production) a toujours continué à fonctionner. »
Photo ci-dessus : un projet d’envergure, nécessitant l’installation de grues de très haute hauteur, a eu lieu récemment pour optimiser l’activité papetière de l’usine DS Smith Packaging de Trois-Rivières.