Selon des informations rapportées par des sources du secteur aéronautique et relayées par le sénateur Aniceto Javier Armas González, l’Espagne pourrait envisager de transférer au Maroc la fourniture des services de contrôle de la navigation aérienne (ATS) dans l’espace aérien du Sahara. Cette décision, si elle se concrétise, renforcerait la reconnaissance de la souveraineté légitime du Maroc sur ce territoire.
Selon la même Source, le ministère espagnol des Transports envisage d’externaliser la fourniture des services ATS (Air Traffic Services) au Maroc. Le gouvernement espagnol justifierait cette décision en expliquant “qu’il ne s’agit pas d’un transfert de l’espace aérien lui-même, mais uniquement de la gestion opérationnelle des services ATS.” Le sénateur Armas González estime qu’un tel transfert revient, en pratique, à “de céder le contrôle effectif de cet espace stratégique à Rabat”.
Le projet de confier au Maroc la responsabilité des services ATS dans ce domaine reflète, selon les observateurs, une volonté de changement dans la gestion de la navigation aérienne. Cette décision s’inscrirait dans une logique de coopération entre deux pays voisins, solidement liés par des accords bilatéraux et des intérêts stratégiques communs. L’attribution de la gestion des services ATS à Rabat renforcerait cet état de fait et garantirait une meilleure coordination avec l’ensemble de l’espace aérien marocain, affirment les défenseurs de ce projet.
Les services ATS englobent une gamme d’activités essentielles, notamment le contrôle du trafic aérien, les informations en vol et les alertes d’urgence. Dans les zones denses ou sensibles, ces services nécessitent des infrastructures technologiques avancées, la maîtrise des normes internationales fixées par l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) et une coordination efficace avec les acteurs régionaux. Le Maroc est bien placé pour fournir ces services dans l’espace saharien. Le pays dispose déjà d’équipements modernes et de capacités humaines certifiées, capables de répondre aux exigences techniques de l’OACI, notamment en matière de gestion d’espaces aériens complexes.
L’intégration des services ATS sahariens dans le réseau marocain offre une continuité opérationnelle demandée depuis des années. Ce transfert soulignerait également la montée en puissance du Maroc comme un acteur clé dans le domaine de la navigation aérienne en Afrique et au-delà. Le Maroc a investi massivement dans la modernisation de ses infrastructures aériennes, notamment à travers l’acquisition de systèmes de surveillance avancés tels que les radars secondaires SSR, les technologies ADS-B et ATM (Air Traffic Management).