Pour l’équipe suisse, Shaqiri est un problème

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Pour l’équipe suisse, Shaqiri est un problème

Pour l’équipe suisse, Shaqiri est un problème

Publié aujourd’hui à 15h14

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Le fantastique but de Shaqiri contre l’Écosse mercredi était la pire chose qui pouvait arriver à l’équipe suisse. Je vous l’accorde, ce crochet – aussi musclé que les mollets de Xherdan – est un peu scandaleux. Mais reste avec moi.

Remplaçant contre la Hongrie, « Shaq » a débuté face aux Britanniques, dans un rôle hybride. Encore un lapin sorti de son chapeau par le « magicien » Murat Yakin.

Un geste aura suffi, a priori, à lui donner raison. Une inspiration géniale dont seul « XS » a le secret dans le camp suisse. Une égalisation qui n’a offert qu’un point tiède à la Nati (1-1).

Mais cet objectif est aussi une tromperie, presque suffisamment puissante pour masquer une réalité plus triste. Le bilan des soixante minutes proposé par le Bâlois est indigne. Zéro dribble, 27 passes (pour la plupart à l’envers) et un rythme de sénateur.

S’il a tenté ce tir fou, c’est qu’il n’a plus les jambes pour défier le gardien avec le ballon. Le « nain magique » (Zauberzwerg en Suisse alémanique) a perdu de sa superbe, paraissant bien plus âgé que ses 32 ans. Forcer les autres à faire le travail à sa place. Comme cet étudiant qui s’en fout du travail en groupe. Déjà essoufflé dès la 13e minute (!), Shaqiri n’a pas réussi à revenir du score écossais de 1-0. Erreur coupable.

En passant devant les journalistes après le match, Xherdan a déclaré, en plaisantant à moitié : « J’ai gardé ta bouche fermée, n’est-ce pas ? Il fait une erreur par ego, ou par mauvaise foi peut-être. Les doutes sur sa forme sont toujours là. Mais il en est convaincu : il a sauvé la Suisse. Bonne chance pour raisonner avec lui. Parce que Shaqiri doit être un farceur de luxe. Rien de plus.

Dire cela ne revient certainement pas à nier tout ce que la Rhénanie a accompli. Par son talent et son enthousiasme, il a emporté la sélection. Devenant même le premier Européen à marquer lors des six derniers tournois majeurs. Des buts souvent aussi beaux que décisifs.

Shaqiri restera dans l’histoire du football suisse comme l’un des plus grands. Seul son ami Xhaka peut rivaliser avec lui pour la plus haute marche du podium. Mais une équipe ne se construit pas sur les réalisations du passé ou sur les éclairs du présent. Sinon, nous avons un vrai problème.

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