Ajout salé
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Les mobilisations agricoles de l’hiver dernier ont nécessité de longs mois de nettoyage et de décontamination de certains sites, dont les institutions locales ont dû se charger seules, même si la police avait fait preuve d’une certaine indulgence à l’égard du monde. paysan.
Après le départ des tracteurs, il a continué à fumer pendant des semaines. Épicentre des mobilisations agricoles début 2024, dans les Côtes-d’Armor, le rond-point stratégique de Kernilien, près de Guingamp, a été noyé au fil des jours et des nuits d’occupation sous un énorme tas d’ordures brûlées. Sa restauration a coûté très cher au département, propriétaire de l’infrastructure : 550 000 euros. Un ajout dû principalement à la nature des déchets déversés : sur les 545 tonnes recensées, 370 tonnes contenaient de l’amiante, comme ces plaques de fibrociment qui recouvrent d’anciens hangars agricoles. Il fallait mettre en place, explique le ministère, “protocoles spéciaux” d’évacuer, via une entreprise privée, ces déchets dangereux, mais aussi de les transporter en Mayenne vers un site spécialisé. Des dégâts plus mineurs ont été enregistrés en d’autres points du territoire. Au total, les dégâts du mouvement agricole s’élèvent à plus de 640 000 euros pour la communauté.
Les Côtes-d’Armor sont le plus touché des quatre départements bretons. Du côté des routes nationales aussi, « entre l’évacuation et le traitement des déchets, ainsi que la réfection des voiries par la Direction Interdépartementale des Routes de l’Ouest » [Diro]il y a