Face à Bordeaux-Bègles, le Stade français prêt à jouer le jeu du grattage

Face à Bordeaux-Bègles, le Stade français prêt à jouer le jeu du grattage
Face à Bordeaux-Bègles, le Stade français prêt à jouer le jeu du grattage

Un sacré choc de styles. L’intraitable Stade Français compte bien glisser un grain de sable dans la belle machine à marquer de Bordeaux-Bègles, samedi à Bordeaux en demi-finale du Top 14.

Le vainqueur rejoindra le vainqueur de la première demi-finale entre Toulouse et La Rochelle qui s’est jouée hier soir, pour une finale délocalisée le 28 juin à Marseille en raison de l’indisponibilité du Stade de France réservé aux Jeux Olympiques de Paris, une première depuis l’édition 2016 remportée au Camp Nou de Barcelone par le Racing 92 devant Toulon (29-21).

Sur le papier, les Parisiens, deuxièmes de la saison régulière, ne semblent pas favoris face à l’UBB, troisième mais portés par son public omniprésent et sa « Patrouille de France », une incroyable lignée de trois-quarts internationaux (Penaud, Moefana, Depoortere…) .

Malgré un effectif moins costaud, les hommes de Laurent Labit arrivent en Gironde avec « beaucoup de confiance et de certitudes ».

Redoutable machine à déjouer son adversaire, le club parisien continuera de s’appuyer sur ce qui a fait sa force durant la saison et l’a mené – – contre toute attente – – à la deuxième place du classement, à un point de l’ogre toulousain et de son orgie de jouer. A savoir, une force de caractère à toute épreuve et une défense en acier trempé, la deuxième du championnat (511 points encaissés contre 496 pour La Rochelle).

“Je ne sais pas si nous sommes injouables, comme on l’a dit, mais si effectivement les adversaires commencent à vouloir nous éviter ou à nous craindre, cela reste quand même quelque chose de positif”, a indiqué le directeur du rugby parisien Laurent Labit.

« J’ai entendu, juste avant, que cette saison était réussie. Mais ce n’est pas vrai ! Ce sera réussi si nous gagnons demain car ce n’est qu’une étape. Et si on perd demain, la saison ne sera pas réussie », a fait écho le capitaine Paul Gabrillagues.

L’UBB disputera sa quatrième demi-finale en quatre ans avec l’objectif de surmonter enfin l’obstacle pour écrire la première ligne de son palmarès.

Jusque-là, l’UBB a en effet chuté contre Toulouse (24-21) à Lille, contre Montpellier (19-10) à Nice puis devant La Rochelle (24-13) à Saint-Sébastien. Cette fois, à domicile, les coéquipiers de Matthieu Jalibert, forfait, ont un plafond de verre à briser.

Mais l’entraîneur girondin Yannick Bru se méfie d’une équipe « très tournée vers la conquête, qui a une approche très défensive de son jeu et qui ne nous réussit pas ».

« Quand on bute deux fois contre le même adversaire, il faut se poser des questions. On leur a demandé mieux ces deux dernières semaines car on espérait jouer le Stade Français dans cette mi-temps. Nous avons une bonne idée de ce qui va nous arriver en étant opposés, nous avons une bonne idée de ce que nous pouvons proposer », a expliqué Friday Bru, qui « croit fermement en ce que nous allons faire ».

Trois moitiés pour l’UBB

Même son de cloche du côté des joueurs. « On sait à quoi s’attendre et ça va être un match difficile : c’est leur force N.1. Nous savons que nous allons avoir du sale boulot, beaucoup de travail. Nous n’aurons que quelques tirs à jouer et il faudra bien les jouer car nous n’avons pas le droit à l’erreur contre cette équipe », a expliqué l’arrière Romain Buros.

« Le dernier match contre le Stade français, on a beaucoup attaqué, on a beaucoup essayé et on n’a pas beaucoup réussi. A côté de ça, le Stade français a fait tout le contraire, c’est à dire qu’« il a beaucoup défendu et très bien défendu sur les rares possessions qu’il avait, les Parisiens ont tout de suite su nous mettre en difficulté. Nous devons apprendre de ce match», a ajouté l’ailier international Louis. Bielle-Biarrey.

C’est la troisième fois, depuis l’installation du dernier carré en un seul endroit il y a treize ans, qu’une équipe jouera à domicile, après Toulouse en 2012 et Lyon en 2018. Seuls les Haut-Garonnais, sacrés la semaine prochaine devant de Toulon (18-12), avait profité de cet avantage. C’est à l’UBB d’écrire l’histoire.

 
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