le directeur des services à Sciences Po Grenoble investi par l’ONF

le directeur des services à Sciences Po Grenoble investi par l’ONF
le directeur des services à Sciences Po Grenoble investi par l’ONF

Dans les milieux étudiants et syndicaux de la région, la colère et l’incompréhension règnent, et pour cause. Le 18 juin, la candidate du Parti socialiste Pascale Martinot a été officiellement désignée par le Nouveau Front populaire dans la deuxième circonscription de Savoie. Martinot entend se présenter comme la défenseure des services publics et de l’éducation, dont elle fait son principal combat dans ses discours. Mais depuis qu’elle est directrice de Science Po Grenoble, elle semble mener une politique de terreur envers les agents et les étudiants.

Pascale Martinot est arrivée en août 2021 à la direction générale des services de l’Institut d’études politiques (IEP). Dès l’année suivante, le personnel a connu une très grave dégradation de ses conditions de travail provoquée par le projet de restructuration qu’il a mené. Aujourd’hui, le personnel dénonce cette dégradation.

La direction de l’IEP de Grenoble, adepte d’une gestion brutale et antisyndicale

Le jour de son investiture, le personnel et les organisations syndicales étudiantes ont publié un communiqué sur la politique menée par la directrice. Entre 2022 et 2023, les arrêts de travail ont augmenté de plus de 35 %. Une hausse importante qui s’accompagne d’un certain nombre de départs. En un an, plus d’une dizaine d’agents ont quitté leur emploi suite aux pressions de la direction. Une situation que les organisations syndicales dénonçaient déjà en octobre 2023 avec un tract intitulé « La brutalité envers le personnel est-elle un projet d’établissement ? ».

Par la suite, la détérioration et le mépris de la direction envers les agents se sont poursuivis. En février et mars derniers, étudiants, professeurs et agents ont été directement confrontés à la gestion brutale de la direction de l’IEP. La direction avait décidé d’accélérer le projet d’externalisation du service de maintenance, renforçant la précarité des agents, eux aussi sous contrat depuis plusieurs années.

Dans un article publié sur Mediapart, l’un des agents interrogés témoigne : « On ne nous a jamais demandé notre avis. La dernière rencontre que nous avons eue avec le directeur général des services et des RH, c’était il y a un an, pour une urgence papier toilette. Nous avons essayé d’aborder le sujet de nos contrats mais on nous a répété à plusieurs reprises que ce n’était pas à l’ordre du jour. » ; « Sciences Po, ils pensent avoir le monopole du savoir mais quand il s’agit de notre métier, c’est nous qui en savons le plus. Ils auraient dû nous écouter »il ajoute.

Des grèves et des blocus sont organisés contre les attaques antisociales de Martinot. Début février, des étudiants ont bloqué l’institut pendant plusieurs jours. Trois d’entre eux ont alors reçu un courrier les informant qu’il leur était interdit d’accéder à l’établissement pendant trente jours.

Et la répression ne s’arrête pas là. Le 22 mai, trois représentants du personnel ont été convoqués par la police, suite à une plainte déposée contre eux pour « harcèlement moral ». Selon le communiqué, les faits reprochés correspondent strictement à l’exercice de leurs fonctions de représentants du personnel. En revanche, pour la première fois, une protection fonctionnelle a été refusée par la direction, démontrant un traitement discriminatoire des représentants du personnel par rapport aux autres agents. Ces attaques constituent un obstacle sans précédent à l’exercice des mandats syndicaux au sein de l’IEP de Grenoble.

Face à la répression syndicale et aux trahisons électorales, une réponse d’en bas

Cette répression sans précédent a également alarmé les universitaires qui, ce mercredi 19 juin, ont écrit et signé une tribune publiée sur le blog mediapart afin de dénoncer l’inacceptable répression des responsables syndicaux à l’IEP de Grenoble.

Tous ces éléments dressent un portrait de la colère et de l’incompréhension qui se sont emparées des travailleurs syndiqués, étudiants et IEP lorsqu’ils ont constaté qu’un des piliers de cette gestion brutale avait été investi par le Nouveau Front Populaire.

Comme nous l’écrivions au moment de l’investiture de François Hollande, il apparaît de plus en plus évident que ce Nouveau Front populaire est une opération électorale visant à redorer l’image des artisans de la montée de l’extrême droite. Il faut être intransigeant sur l’exigence d’une perspective d’indépendance de classe et d’une stratégie de construction d’une organisation capable d’organiser une réponse d’en bas, aux côtés des travailleurs, à mille lieues des manœuvres électorales qui conduisent à réhabiliter Martinot, Rousseau (Aurélien) et Hollande.

 
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