l’UPA craint la perte de bonnes terres agricoles sur la Rive-Sud

l’UPA craint la perte de bonnes terres agricoles sur la Rive-Sud
l’UPA craint la perte de bonnes terres agricoles sur la Rive-Sud

«Je les appelle des vautours», confie en entrevue le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Chaudière-Appalaches, James Allen, qui craint l’accélération de l’étalement urbain et la perte d’excellentes terres agricoles. Dans la région.

« Il y a des producteurs qui m’en ont parlé ; Dès qu’il a été ré-annoncé qu’il existait un risque de troisième lien, ces personnes sont immédiatement venues voir si elles étaient à vendre. “C’est inquiétant de voir cela”, a-t-il déclaré.

Pour lui, la résurrection du troisième tronçon autoroutier est une « surprise » qui suscite – une fois encore, comme en 2018 – d’importantes inquiétudes chez ses adhérents. Cette année-là, le gouvernement Legault promet un troisième lien vers l’est, mais change ensuite d’idée à plusieurs reprises.

D’ailleurs, le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, n’a pas jugé bon de prévenir les agriculteurs de ce qui s’en venait. Il n’était pas présent à l’annonce du premier ministre la semaine dernière.

«Ce serait intéressant si cela prenait plus de place, si on entendait un peu plus que l’agriculture doit être une priorité plus élevée au Québec qu’elle ne l’est actuellement», a déclaré M. Allen. Le Québec ne peut pas se permettre de perdre davantage de terres agricoles, de terres cultivables.

« Si je me souviens bien, l’UPA réclamait depuis deux ans zéro perte de terres cultivées. Zéro perte, c’est arrêter de perdre des terres pour pouvoir continuer à cultiver pour nourrir le Québec», a-t-il insisté.

Il rappelle qu’en avril dernier, la commissaire au développement durable, Janique Lambert, concluait que la pérennité du territoire agricole québécois était menacée. Les interventions du ministère de l’Agriculture sont actuellement insuffisantes pour assurer la protection et le développement de ce territoire, a-t-elle souligné dans son rapport.

Selon M. Allen, s’il veut absolument construire un troisième lien vers l’est, le gouvernement Legault doit au moins créer une fiducie pour préserver la vocation agricole des terres de la Rive-Sud, comme cela a été fait à Montréal avec le Réseau express métropolitain. (REM).

« De mon point de vue, une liaison centre-ville-centre-ville serait beaucoup moins dommageable pour l’agriculture », a-t-il déclaré. C’est sûr que s’ils veulent le faire là-bas, on leur demandera (…) un trust agricole pour protéger les terres. Il est certain que ce sera l’une de nos revendications.»

Le gouvernement doit être cohérent, dit Martin Caron

Qualifiant la situation d’« inquiétante » en raison notamment du risque d’étalement urbain, le président général de l’UPA, Martin Caron, souligne que le gouvernement Legault tient actuellement une consultation sur la protection du territoire et des activités agricoles.

En entrevue, il appelle à la cohérence, et déplore que moins de 2 % du territoire québécois soit considéré comme agricole. Selon lui, le Québec possède le plus faible ratio d’hectares de terres agricoles par habitant en Amérique du Nord (0,24 hectares/habitant).

« Nous devons protéger davantage notre territoire agricole », a-t-il soutenu, ajoutant qu’« en termes de cohérence, nous avons mentionné lors de la consultation que le gouvernement devait donner l’exemple sur ces questions ».

 
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