Les églises nationales sont en déclin depuis des années. Une enquête réalisée pour la RSS souligne le peu d’importance que la religion a aujourd’hui pour la population suisse. Plus de la moitié des personnes interrogées déclarent ne pas croire du tout en Dieu.
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18 novembre 2024 – 12h30
Les églises suisses perdent des fidèles depuis des années. Et cela a également été le cas l’année dernière, probablement en raison des abus sexuels qui ont été révélés et qui portent atteinte à la réputation des institutions religieuses.
Selon les données publiéesLien externe La semaine dernière, selon l’Institut suisse de sociologie pastorale (SPI), l’Église catholique suisse a enregistré de loin le plus grand exode de fidèles en 2023. 67’497 personnes l’ont quittée – contre 34’561 l’année précédente. L’Église évangélique réformée a également enregistré un pic de 39 233 départs en 2023 (contre 30 102 en 2022).
Les résultats de la deuxième édition de l’enquête RSS « Comment va la Suisse ? confirment que la religion au sens traditionnel du terme ne joue plus un rôle mineur pour la majorité de la population. C’est la première fois que cette enquête aborde le thème de la foi.
Il s’avère que moins d’un tiers des personnes interrogées déclarent croire fermement en Dieu. Et plus de la moitié d’entre eux déclarent ne pas y croire du tout.
Le constat est complètement différent lorsqu’on interroge les gens sur leur confiance dans la science : les trois quarts des personnes interrogées déclarent y croire fermement. La croyance en Dieu et la croyance en la science ne s’excluent pas fondamentalement, mais ce sont deux concepts opposés pour expliquer les questions existentielles.
En ce qui concerne l’existence de la vie extraterrestre, seule une personne sur quatre déclare y croire avec un oui retentissant – et ce, malgré le fait que la science elle-même la considère comme très probable et que les ovnis continuent d’être une grande Source de fascination.
Méthode d’enquête
Les résultats de l’enquête «Comment va la Suisse» se fondent sur une enquête représentative menée par l’institut de recherche gfs.bern auprès de 51’182 résidents suisses du 22 mai au 16 juin 2024 pour le compte de la RSS. C’est la deuxième fois que cette enquête est menée. Par rapport à la version 2023, certaines questions ont été ajoutées et d’autres ont été reformulées, mais la plupart d’entre elles sont les mêmes.
3000 personnes interrogées ont été sélectionnées à partir d’un panel en ligne de gfs.bern afin de créer une image représentative de la population suisse (16 ans et plus). L’échantillon a été stratifié par région linguistique et pondéré par âge et sexe. Les autres participants ont rempli un questionnaire en ligne. Ils ont été contactés via les canaux SSR, mais ont décidé eux-mêmes s’ils souhaitaient ou non participer à cette enquête.
Le questionnaire contenait environ 300 questions. Pour éviter qu’un entretien ne dure plus de vingt minutes, gfs.bern n’a pas posé les mêmes questions à tous les participants. La marge d’erreur est de +/- 1,8 points de pourcentage.
La croyance en la science, aussi forte soit-elle, n’est pas uniforme. Les résultats de l’enquête montrent que deux facteurs influencent cette confiance : l’âge et le niveau d’éducation. Les jeunes ont davantage confiance dans la science. Cela diminue avec l’âge. Et plus le niveau d’éducation est élevé, plus la croyance dans la science est forte.
L’âge des répondants a également une influence sur la force de leur croyance en Dieu. Les générations plus âgées y adhèrent davantage que les plus jeunes. Il existe également des différences notables selon les régions linguistiques : les francophones sont ceux qui croient le moins en Dieu, suivis par les répondants de Suisse alémanique, les italophones et les romanches.
Ouverture à d’autres types de foi
Lorsqu’il s’agit de croire en une puissance supérieure, le taux d’approbation est plus élevé. Près de 40 % des personnes interrogées y croient fermement. Il y en a presque autant qui n’y croient pas du tout. Les personnes interrogées soutiennent également davantage la croyance en la spiritualité que la croyance en Dieu. Cela indique que la population est plus ouverte à des formes de foi moins traditionnelles ou institutionnelles.
Le peu d’importance que la population accorde à la religion est également confirmé par le fait que seulement un quart des personnes interrogées considèrent que l’appartenance à une religion nationale est plus ou moins importante pour l’identité nationale de la Suisse. Et quatre cinquièmes des personnes interrogées sont plutôt ou totalement en désaccord avec l’affirmation selon laquelle la Suisse se porterait mieux si les gens étaient plus religieux.
Texte traduit de l’allemand à l’aide de DeepL/dbu
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