introduction aux gaz à effet de serre [Le décryptage n°2 Essec/LSA] – .

introduction aux gaz à effet de serre [Le décryptage n°2 Essec/LSA] – .
introduction aux gaz à effet de serre [Le décryptage n°2 Essec/LSA] – .

Les GES sont des substances gazeuses présentes dans l’atmosphère qui emprisonnent la chaleur du soleil et contribuent au réchauffement de la Terre. L’activité humaine est la principale cause de l’augmentation des émissions de GES, ce qui a de graves conséquences sur le climat de la planète.

Les principaux GES sont les suivants :

1. Dioxyde de carbone (CO2) : Il est principalement émis lors de la combustion de combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz. Le CO2 est le principal contributeur au réchauffement climatique, représentant 70 à 75 % de l’effet de serre.

2. Méthane (CH4) : Le méthane est étroitement lié à l’agriculture, notamment à l’élevage bovin et à la production de riz. Environ 60 % des émissions de méthane proviennent de ces sources, tandis que 30 % proviennent de l’exploitation et du transport des combustibles fossiles. Le méthane a un potentiel de réchauffement climatique 30 fois supérieur à celui du CO2 et contribue significativement au réchauffement climatique, à hauteur de 15 à 20 %.

3. Protoxyde d’azote (N2O) : Il provient principalement de l’utilisation d’engrais azotés en agriculture. Le N2O a un potentiel de réchauffement climatique 250 fois supérieur à celui du CO2 et est responsable de 5 à 7 % du réchauffement climatique.

4. Gaz fluorés : Ce groupe comprend les gaz émis par les systèmes de réfrigération et de climatisation. Les gaz fluorés ont un potentiel de réchauffement climatique 1 000 à 10 000 fois supérieur à celui du CO2 et contribuent significativement au réchauffement climatique, à hauteur de 2 à 3 %.

La Chine est responsable d’un quart des émissions mondiales de GES, les USA d’environ 12%, et l’Europe de 6 à 7%, avec un volume en baisse de 32% sur les 30 dernières années, et un objectif de neutralité d’ici 2050, c’est-à-dire que les puits de carbone (forêts, océans, etc.) absorberont toutes les émissions d’ici cette échéance :

Ces émissions de GES sont classées en trois scopes :

1. Scope 1 : Il inclut les émissions directes de GES contrôlées par l’organisation. Par exemple, les émissions de combustibles fossiles des installations industrielles.

2. Scope 2 : Il inclut les émissions indirectes de GES liées à la production d’électricité nécessaire à l’entreprise. Cela concerne en particulier l’utilisation de l’électricité produite par les centrales électriques au charbon.

3. Scope 3 : Il couvre les émissions indirectes résultant de l’activité de l’organisation mais générées par des sources qui ne sont pas directement contrôlées par elle. Cela inclut les déplacements des salariés, des fournisseurs, des clients, de la supply chain, le transport des produits finis, etc.

Dans le secteur de la grande distribution, les émissions de GES des scopes 1 et 2 ne représentent que 2 à 5 % du total, tandis que le scope 3, qui regroupe les émissions liées aux produits vendus aux clients, contribue pour 95 à 98 % du total. . Cela souligne l’importance de réduire les émissions de GES dans la chaîne d’approvisionnement et dans la construction de l’offre proposée aux clients.

A titre d’exemple, l’empreinte carbone de Tesco (chiffre d’affaires d’environ 80 milliards de livres sterling, présent dans une quinzaine de pays en Europe et en Asie) en 2023 se détaille comme suit :

On peut estimer le volume émis par la grande distribution alimentaire française entre 150 et 200 millions de tonnes en France, soit 20 à 25 % des émissions nationales de GES. C’est considérable. La contribution du GD est donc attendue par tous. Les grandes enseignes de distribution ont donc pris des engagements pour réduire significativement leurs émissions. Auchan vise par exemple une réduction de 25 % d’ici 2030 par rapport à 2020. D’autres enseignes européennes, comme Tesco et Ahold, ont des objectifs encore plus ambitieux, notamment atteindre la neutralité carbone. Ahold s’appuie sur trois leviers pour réduire ses émissions : l’engagement des fournisseurs et des agriculteurs, la promotion de produits bas carbone (principalement végétaux) et l’implication des clients dans des choix plus responsables et durables.

Si l’on revient à la situation française, voici le détail de notre empreinte carbone :

En conclusion, il est urgent de réduire les émissions de GES, notamment dans le secteur de la grande distribution. Mais les objectifs que se sont fixés les principales marques pourraient s’avérer insuffisants au regard des engagements de la France (-50% de réduction des émissions de GES d’ici 2030) et de l’Europe (-55% d’ici 2030 vs 1990). Le sujet, plus que jamais, est le Scope 3, et donc travailler sur les produits alimentaires les plus émetteurs de GES, la viande et les produits laitiers. Un sujet critique, d’autant que certains distributeurs français, début 2024, n’avaient toujours pas d’objectif pour ce Scope 3. Vous trouverez des analyses complémentaires dans le module 2 du MOOC, dont des entretiens avec l’Iddri et du Réseau Action Climat.

Il souligne également les engagements pris par certaines marques, tout en soulignant que des actions plus audacieuses pourraient être nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de la France et de l’Europe.

 
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