L’un a 12 ans, les deux autres 13 ans. A peine sortis de l’enfance, ces trois mineurs sont impliqués dans une affaire aussi grave qu’atroce. Selon nos informations, ils sont soupçonnés d’avoir agressé et violé une jeune fille de 12 ans samedi après-midi dans les Hauts-de-Seine. Circonstance aggravante : ils auraient agressé la victime, qui est juive, en raison de sa religion.
Comme révélé Le Parisien, l’adolescente, accompagnée de ses parents, a porté plainte quelques heures après les faits au commissariat de Courbevoie. Selon son témoignage, elle s’était rendue sur une place de la ville avec son petit ami lorsqu’ils ont croisé les suspects. Elle connaît bien l’un d’entre eux avec qui elle a eu une liaison. Les trois garçons l’ont ensuite emmenée dans un hangar abandonné, qui abritait auparavant une crèche. Là, ils l’auraient battue et violée. Ils auraient également proféré des insultes antisémites.
Vengeance sur fond d’antisémitisme
Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête confiée, au lendemain des faits, à la brigade territoriale de protection des familles des Hauts-de-Seine. La police a rapidement identifié les suspects, originaires de Rueil-Malmaison, et les a interpellés lundi, en milieu de journée. Les deux plus âgés ont été placés en garde à vue, et le plus jeune en détention.
Toujours selon Le Parisien, l’ex-petit ami de la victime, âgé de 12 ans, a déclaré aux enquêteurs qu’il voulait se venger de la jeune fille qui lui aurait caché sa religion juive. Un de ses amis aurait indiqué avoir agressé la victime en raison de ses positions sur le conflit israélo-palestinien.
Information judiciaire ouverte
Ce mardi, une information judiciaire a été ouverte, « notamment des chefs de viol aggravé, d’agression sexuelle aggravée, de tentative d’extorsion, d’atteinte à la vie privée, de menaces de mort, de violences et d’injures, ces deux derniers délits étant aggravés par leur commission en raison de l’appartenance de la victime. à une religion», indique 20 minutes le parquet de Nanterre.
Le trio devait être présenté ce mardi après-midi à un juge d’instruction. Le parquet a requis le placement en détention provisoire « pour les mineurs susceptibles d’être incarcérés ».
