un protocole signé pour rendre plus attractif le réseau de bus boudé par les usagers

un protocole signé pour rendre plus attractif le réseau de bus boudé par les usagers
un protocole signé pour rendre plus attractif le réseau de bus boudé par les usagers

Île-de-France Mobilités, la mairie et la RATP se sont accordées, lundi 17 juin, sur différents engagements, dont doivent découler des « mesures concrètes » d’ici la fin de l’année.

Les bus franciliens sont-ils au bord de la désertion ? Si la réalité peut être différente d’une ligne à l’autre, un chiffre inquiète particulièrement Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité de régulation des transports de la région. -29% : c’est l’ampleur de la baisse de la fréquentation des bus sur le réseau RATP à Paris entre 2019 et 2023.

« Une baisse significative », de l’aveu même d’IDFM, malgré une « restructuration majeure » et « l’ajout de 15 % de kilomètres supplémentaires au réseau de bus à Paris en 2019.

Selon IDFM, les causes sont multiples : le bus est dépendant de la route et donc plus touché que les autres modes de transport par des travaux et des dévoiements, tandis que les Parisiens ont largement modifié leurs habitudes depuis la crise sanitaire, avec un recours plus important au télétravail, au vélo et à la marche. .

Stopper le phénomène

Pour enrayer ce phénomène, Île-de-France Mobilités a annoncé lundi 17 juin avoir conclu un protocole avec la mairie de Paris et la RATP.

Le texte « engage les signataires à analyser ensemble les difficultés de circulation des bus RATP à Paris et à mettre en œuvre des solutions d’amélioration des performances pour endiguer la perte de voyageurs et le rendre plus attractif pour les usagers ».

Valérie Pécresse, présidente d’IDFM, a mandaté son directeur général, Laurent Probst, pour conduire la première phase des discussions.

Les bus mieux pris en compte à l’avenir

Différents engagements sont au menu des discussions. Le premier concerne le partage des connaissances du réseau et son fonctionnement. La vitesse moyenne, la régularité et le « trafic passagers » doivent être analysés.

« Île-de-France Mobilités partagera ses études sur le profil des voyageurs et les différents aménagements envisagés sur le réseau, la ville de Paris évoquera l’évolution de la vitesse générale, la création ou la suppression de couloirs de bus et la verbalisation des véhicules stationnés. sur ces couloirs ou arrêts de bus», est-il précisé dans un communiqué.

La mairie promet de son côté « une meilleure prise en compte des bus dans les projets d’aménagement », tandis que la RATP et IDFM travailleront avec la ville pour « résoudre les points durs », autrement dit les itinéraires les plus saturés.

Enfin, la municipalité et la RATP veillent à faciliter encore le déplacement des voyageurs en sanctionnant par des amendes les comportements des automobilistes entravant la circulation des bus.

Bilan de la rue de Rivoli

Si les discussions s’avèrent constructives, Île-de-France Mobilités et ses partenaires présenteront fin 2024 un « plan d’action bus parisiens ». L’autorité de régulation des transports d’Île-de-France promet « un ensemble de mesures concrètes ».

En parallèle, la RATP devra travailler à un bilan de la restructuration de 2019. L’idée est d'”examiner le fonctionnement des lignes, leur fréquentation et leur fonctionnement ainsi que la baisse du trafic”, de manière à “identifier précisément les raisons qui ont provoqué la baisse de fréquentation”, qu’elles soient internes ou externes à la RATP.

Le service est également invité à faire un état des lieux de la voie réservée rue de Rivoli, entre septembre 2019 et septembre 2023, et sur la place et la rue de Clichy.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions

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