Le Canada, la Copa América et les questions brûlantes

Le Canada à la Copa América, on y est presque ! Le match de la feuille d’érable contre l’Argentine de Lionel Messi, jeudi soir à Atlanta, donnera le coup d’envoi de la compétition. La presse Aujourd’hui nous vous proposons quelques réponses aux questions que l’on imagine être sur vos lèvres.


Publié à 1h50

Mis à jour à 6h00

Que fait le Canada à la Copa ?

PHOTO JULIO CORTEZ, ARCHIVES DE PRESSE ASSOCIÉES

Tajon Buchanan du Canada (à gauche) lors du match contre Trinité-et-Tobago le 23 mars

Non, habituellement le Canada ne participe pas à la Copa América. Pour son édition 2024, cette compétition continentale sud-américaine, organisée par la CONMEBOL, a invité pour la deuxième fois de son histoire six équipes de la CONCACAF à y participer. Mais il fallait encore que le Canada se qualifie, dans cette compétition exceptionnellement compétitive aux États-Unis. Pour ce faire, il suffisait aux Reds de battre la Jamaïque au total de buts en novembre dernier pour accéder aux demi-finales de la Ligue des Nations. Sous les ordres de Mauro Biello, la sélection a échoué dans cette tâche. Un match éliminatoire contre Trinité-et-Tobago était requis en mars, match que le Canada a remporté 2-0. Avec la récompense du groupe A de la Copa, et un choc avec Lionel Messi en lever de rideau.

Le Canada a-t-il une chance ?

PHOTO NICK WASS, ARCHIVES DE PRESSE ASSOCIÉES

Lionel Messi

Le Canada a démontré, lors d’un match amical contre la France (0-0) au début du mois, qu’il avait ce qu’il fallait pour rattraper les puissances. Mais le risque d’un déclassement complet est bien réel. On parle encore ici de la Copa en titre et des champions du monde. Il y a évidemment Messi, le capitaine, toujours motivé et en forme en sélection. Mais le milieu de terrain Alexis Mac Allister (Liverpool), l’attaquant Julian Alvarez (Manchester City) et le gardien Emiliano Martinez (Aston Villa) sont d’autres grands joueurs qui voudront faire la différence pour l’Albiceleste. En revanche, il n’est pas impossible que l’Argentine ne soit pas tout à fait prête si tôt dans la compétition. En ce sens, la victoire de l’Arabie saoudite face à ces mêmes Argentins au début de la Coupe du monde 2022 pourrait être inspirante.

Au Canada, qui suivons-nous?

PHOTO JULIO CORTEZ, ARCHIVES DE PRESSE ASSOCIÉES

Stephen Eustaquio

Alors, parmi les Canadiens, qui pourrait se lever ? Alphonso Davies est leur joueur le plus en vue. Non seulement il est considéré comme l’un des meilleurs latéraux gauches du monde – poste qu’il a occupé sous la direction de Jesse Marsch avec le Canada –, mais il a également été nommé capitaine de la sélection par Marsch, lundi. Une grande bataille se dessine contre Ángel Di Maria dans ce couloir. Le retour du rapide Davies sur la gauche laisse la tâche offensive entre les mains des buteurs Cyle Larin, Jonathan David et Tajon Buchanan… avec une réussite plus que mitigée lors des derniers matchs. Au milieu, Stephen Eustáquio est le métronome de cette équipe, et était même en lice pour devenir capitaine. Les défenseurs seront peut-être les plus sollicités contre l’Argentine…

Un cadre québécois

PHOTO FRANCK FIFE, ARCHIVES DE L’AGENCE FRANCE-PRESSE

Le gardien québécois Maxime Crépeau (à gauche) lors du match contre Kylian Mbappé (à droite) et la France

… Ce qui nous amène à parler de Moïse Bombito, et du contingent québécois chez les Rouges. Bombito, ancien du CS Saint-Laurent à Montréal, s’épanouit avec les Rapids du Colorado, au moment où on lui confie la défense centrale canadienne. Il est accompagné de Derek Cornelius : le génie du duo a aidé les Canadiens à tenir la France en échec à Bordeaux. Derrière, Maxime Crépeau a solidifié son statut de gardien titulaire après sa bonne performance avec les Français. Les milieux de terrain Mathieu Choinière et Samuel Piette sont dans l’équipe, mais ils se retrouvent derrière Eustáquio et l’excellent Ismaël Koné au tableau. Avec Crépeau, Bombito et Koné au départ, le Canada se retrouve avec une belle épine dorsale québécoise.

Et après l’Argentine ?

PHOTO CRIS BOURONCLE, ARCHIVES DE L’AGENCE FRANCE-PRESSE

Le gardien péruvien Pedro Gallese

Sauf exploit contre l’Argentine, si le Canada veut bien faire en Copa, c’est contre le Pérou (25 juin) et le Chili (29 juin) qu’il a un résultat impératif. Ces deux formations, respectivement classées 32e et 42e, sont loin d’être des équipes faibles. Le Chili, surtout, a remporté la Copa en 2015 et 2016 : le deuxième de ces trophées a d’ailleurs été remporté aux États-Unis. Mais les Chiliens sont en fin de cycle. L’Argentine est peut-être trop grosse à avaler, mais le Pérou et le Chili, bien que coriaces, sont supportables. Le genre d’adversaires que le Canada doit battre pour confirmer ses aspirations à devenir une grande nation de football.

Tous les matchs de la Copa América seront diffusés sur RDS et TSN. Le choc entre l’Argentine et le Canada aura lieu jeudi à 20 heures.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Gros plans sur les candidats d’Annecy 2 (interviews)
NEXT Reims – Festival – Les Flâneries musicales profitent de l’été à Reims – .