Les quatre médecins et trois secrétaires du centre de santé municipal étaient en grève, lundi 17 juin, pour protester contre « le détournement » par la municipalité d’une subvention de l’Etat qu’ils considèrent comme la leur.
Les personnels du centre municipal de santé ont mené une nouvelle grève ce lundi 17 juin à Tulle. Ils protestent pour la deuxième fois contre la décision de la municipalité de ne pas redistribuer aux salariés une subvention de l’Etat de 15 230 euros, « initialement versée dans le cadre du Ségur de la santé, justement pour la revalorisation des salaires et des primes aux personnels, justifiée pour leur action et leur engagement pendant le Covid», précise la cheffe de la CGT, Christine Souletie, devant l’entrée du centre de santé municipal.
Outre les sept personnels concernés (quatre médecins et trois secrétaires médicales), une poignée d’agents municipaux les ont rejoints pour les épauler.
Suite à un échange avec les salariés vendredi dernier, le maire a proposé de conserver 60 % de cette dotation pour équilibrer les comptes du service, déficitaire, et d’affecter les 40 % restants à l’augmentation des salaires et primes. Mais les salariés ne voient pas les choses de cette oreille. « Les effectifs ont été conçus pour le personnel. Ce que fait la mairie n’est pas vraiment illégal, mais c’est injuste, la dotation est détournée de son esprit», s’agace Christine Souletie.
Vouloir réduire le déficit n’est pas fou
Le maire, Bernard Combes, rappelle que cette dotation “n’était pas réservée exclusivement au complément de salaire, d’autant que la décision volontaire de la Ville de créer un centre communal de santé ne correspond pas à une compétence qu’elle devrait exercer”. Pour le maire, consacrer 60 % de cette dotation à la réduction du déficit de 50 000 euros ne semble pas grotesque. « Et pour les salariés, une prime de 984 euros brut, ce n’est pas négligeable. »
Soucieux d’équilibrer les comptes du centre communal de santé, le maire ne semble pas hostile à l’idée de “faire un petit pas supplémentaire pour répondre aux revendications des salariés”. Une décision pourrait être prise « dans les prochains jours ».
Arnaud Besnard
Les agents municipaux appelés à la grève par la CGT
