« Nous espérons que l’arrachage des vignes permettra à ceux qui restent de vivre correctement », soupire Nathalie Roussille, présidente des Vignerons de Buzet. Parmi les 900 à 1 000 hectares promis à l’arrachage dans le département, 300 ont été confirmés pour les vignerons de Buzet, « ce sont ceux que nous avons soutenus ». Selon les chiffres de FranceAgriMer, rendus publics ce vendredi 15 novembre, ces déracinements concernent principalement Buzet. « Il y a des vignerons qui y sont allés sans soutien, suppose Nathalie Roussille. “Mais c’est à peu près ce que nous avons estimé.”
Selon son analyse, « cela concerne principalement des vignes promises à l’arrachage quoi qu’il arrive, ou des exploitations dont les vignerons sont proches de la retraite ou sans repreneur. Le déracinement est total ou partiel ».
Des arbitrages à venir ?
Au total, pour l’ensemble des 6 017 hectares de vignes du département, 130 dossiers ont été déposés pour un peu plus de 900 hectares. Du côté du Marmandais, il y en a 15 pour une cinquantaine d’hectares. Dans la partie lot-et-garonnaise du Brulhois, 5 hectares sont promis à l’arrachage, soit une vingtaine au total sur l’appellation qui couvre trois départements (Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne et Gers).
Là aussi, « ce sont des demandes individuelles des vignerons », explique Delphine Leuillet, directrice de la cave. Pour l’instant, toutes les demandes au niveau national rentrent dans l’enveloppe dédiée, estimée à 120 millions d’euros, ce qui correspond à 4 000 euros par hectare. Tous les vignerons pourraient donc être satisfaits.
Pour l’instant, il ne s’agit que de demandes, les dossiers doivent être déposés avant le 13 novembre, à midi. Les arbitrages de l’Etat seront connus mi-décembre. Une période importante pour les Vignerons de Buzet, puisque leur prochain délai devant le tribunal de commerce est prévu le 10 décembre. Les Vignerons du Brulhois, également en procédure de sauvegarde (qui est différente de la liquidation), ont rendez-vous en justice le 21 janvier.