La traversée du fleuve, un enjeu politique ou économique ? – .

La traversée du fleuve, un enjeu politique ou économique ? – .
La traversée du fleuve, un enjeu politique ou économique ? – .

Cette danse des milliards commence depuis longtemps à faire sourciller les analystes politiques montréalais, qui voient encore le Québec et sa région comme… disons, une région.

L’opportunisme politique, c’est le terme qui est sur toutes les lèvres dans la Métropole, pour désigner une Coalition Avenir Québec qui sent que les choses s’échauffent pour son avenir politique.

Si l’un ou l’autre des partis d’opposition prend le pouvoir dans deux ans, feront-ils comme Jean Charest en 2003 avec les fusions municipales et démêleront-ils tout cela pour restaurer ce chaos que nous semblons chérir plus que tout ?

Oui, le Québec n’est pas Montréal et il ne le sera jamais. Montréal est une île au milieu du fleuve et sa petite sœur Laval aussi. À eux deux, ils concentrent la grande majorité de ce qui a été construit en matière de ponts, de transports en commun et de liaisons autoroutières au Québec, comme si on disait qu’à terme, seul cet endroit devrait être concentré. l’activité sociale et économique au Québec.

Mais le Québec existe à l’extérieur de Montréal. Ce fleuve Saint-Laurent, il le traverse de part en part, pas seulement à Montréal, et au Québec, c’est le dernier endroit où on peut le traverser avant qu’il ne s’élargisse à l’infini.

L’économie du Québec se développe de chaque côté de ce fleuve qui devient un océan et les besoins de transits intra- et inter-fluvials ne sont pas seulement un caprice des navetteurs accros à leur automobile, ils sont aussi une nécessité économique pour le déplacement des personnes et marchandises.

Quant aux moyens de transport, peu importe qu’ils soient individuels, collectifs ou de marchandises, ils sont complémentaires, non concurrents et s’excluent mutuellement comme on voudrait s’en convaincre.

Le temps nous dira si ces milliards auront finalement été dépensés à bon escient. N’oublions pas que le pont de Québec lui-même était perçu comme une dépense injustifiée au début du 20e siècle, que c’était pour économiser de l’argent, qu’il n’était pas initialement conçu pour être assez solide et qu’il s’est effondré lors de sa construction ! De belles économies pour un travail qui était censé durer et servir plus de 100 ans, n’est-ce pas ?

André Verville, Lévis

 
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