Autour de la correction du Rhône, comme une sensation de déjà-vu

Publié le 24 juin 2024 à 19h04 / Modifié le 25 juin 2024 à 05h42.

Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres, a déclaré Paul Eluard. Pour les partis politiques valaisans, le mauvais temps du week-end dernier et la crue du Rhône qui en a résulté sont devenus un point de rencontre pour faire valoir leurs revendications. En ligne de mire: la récente volonté de l’Etat du Valais de revoir son projet de troisième correction du Rhône. Et cette étonnante sensation de faire un bond d’une ou plusieurs décennies dans le passé. Après avoir eu lieu à de nombreuses reprises, même au travers d’expertises et de contre-expertises, et qui semble pourtant réglé, le débat sur l’opportunité d’élargir ou d’approfondir le Rhône reprend de plus belle.

Le pic maximum de la crue du Rhône n’avait pas encore été atteint vendredi soir, alors que les premiers sous-entendus fleurissaient déjà sur les réseaux sociaux. La Verte Céline Dessimoz, nouvelle deuxième vice-présidente du parlement valaisan, a publié deux vidéos de la Borgne – la rivière qui coule au fond du val d’Hérens – au bord de déborder. Avec cette phrase : « À l’heure où les agrandissements du projet Rhône 3 sont remis en cause… » Contactée, elle n’a pas souhaité commenter et nous a renvoyé vers Emmanuel Revaz, le chef de file du groupe des Verts au parlement cantonal.